Contentons-nous de faire réfléchir
N'essayons pas de convaincre
Georges Braque
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Je vais m'attacher, plus particulièrement dans cette rubrique, à tenter d'apporter une aide aussi concrète que possible, à tous les chats étant obligés de vivre en appartement, sans avoir la moindre possibilité pour eux d'accéder à un véritable extérieur ou autrement dit, un véritable espace de liberté sans "barrières" quelles qu'elles pourraient être.
Toutefois, une bonne partie des généralités que je mettrai en avant, seront tout aussi vraies pour les chiens, voire même d'autres animaux dits "de compagnie".
Mais avant d'en arriver aux conseils pratiques, il me semble important d'en passer par une introduction qui --- même si je sais déjà qu'elle ne plaira pas à tout le monde --- me permettra de poser quelques bases générales quant aux relations entre animaux "de compagnie" et humains, et par là même du pourquoi j'ai intitulé cette rubrique "Comment aimer réellement son chat ?"
Introduction
Nous vivons à une époque où les animaux, qu'ils soient de compagnie ou non, sont malheureusement pour eux, de plus en plus soumis à la pression humaine.
On évoque régulièrement l'espace des animaux sauvages qui, sur quelque continent que ce soit, se trouve jour après jour réduit par l'augmentation croissante de la population humaine ; mais "ici", "chez nous", juste "sous notre nez", les conditions de vie des animaux dits "de compagnie" ne sont guère plus enviables, pour ne pas dire qu'elles subissent le même sort que celles de leur congénères sauvages.
J'en veux pour preuve que dans un "autrefois" pas si lointain, un chat ou un chien "domestique" vivait le plus souvent à la campagne ou au moins dans un environnement bien moins urbanisé : ce qui lui permettait alors de vivre une vie beaucoup plus proche de celle qui aurait dû être la sienne au quotidien, s'il avait vécu de façon libre et sauvage.
Alors certes, tout n'était pas forcément "rose" pour eux à l'époque et je n'idéalise en aucun "l'autrefois". Mais au moins, les animaux de nos "grands-parents" vivaient-ils, pour la plupart, dans un environnement naturel qui était bien plus sain et normal pour eux. Cela était particulièrement vrai pour les chats qui, dans la plupart des cas, étaient laissés en liberté afin de s'occuper des souris peu appréciées des humains. Cela était également vrai pour les chiens qui, fort heureusement, n'étaient pas tous enchainés dans le but de les obliger à "monter la garde" devant une ferme ou une maison .
De fait, les chats (et bon nombre de chiens) bénéficiaient donc le plus souvent d'une vie de liberté qu'ils pouvaient mener en étant au plus proche de leurs besoins tant physiques que psychologiques.
Malheureusement, en à peine quelques décennies, le nombre d'animaux domestiques ou dits "de compagnie", obligés de vivre en appartement, sans l'ombre d'un bout d'herbe à l'horizon, a littéralement explosé !
Or, même s'il plait, à la plupart des "propriétaires" d'animaux domestiques, de croirent que leur animal est parfaitement heureux de vivre en appartement, la réalité est malheureusement souvent tout autre. Et la raison principale en est hélas fort simple : c'est que la plupart des "propriétaires" prennent un animal pour LEUR propre plaisir, sans jamais vraiment se poser la question du bien-être de l'animal sur lequel ils auront jeté leur dévolu.
Je suis certaine de savoir --- qu'à peine auront-ils lu les quelques mots qui précèdent --- que bon nombre de "propriétaires" d'animaux penseront que j'exagère. A n'en pas douter, certain(e)s seront même plus ou moins "remontés" contre moi !
Alors, même si je ne mets pas tout le monde dans le "même panier" --- et que je sais qu'il existe des "propriétaires" que l'on pourrait qualifier "d'exemplaires", quant à la façon dont ils essayent de respecter au mieux leur animal --- les faits réels et quotidiens parlent, hélas, en la faveur de mes propros.
Prenons quelques exemples que tout un chacun pourra vérifier par lui-même et dans lesquels certain(e)s propriétaires se reconnaitront peut-être, même si cela ne leur fera pas forcément plaisir.
Exemple n°1
La chaine M6 a diffusé à une époque, plusieurs émissions intitulée "Happy dog" dont le but était d'aider des chiens à "corriger" certains de leurs comportements "inadaptés". Je n'entrerai pas ici dans les détails de l'émission, mais en revanche je vais en tirer un exemple qui m'avait particulièrement bien "énervée", parce qu'il concernait un chien de race Braque de Weimar. Or, il se trouve que c'est une race que je connais plutôt bien, puisque j'ai eu la chance de cotoyer, durant plusieurs années, deux chiens merveilleux de cette race.
Le braque de Weimar --- dont il était question dans l'une des émissions "Happy dog" --- vivait avec une famille composée de deux adultes (des parents) et, si j'ai bonne mémoire, de leurs deux jeunes enfants. De prime abord, la famille était plutôt "charmante" et bien attentionnée envers leur chien..... SAUF que tout ce petit monde vivait en ville, dans un appartement ! Et, ce qui n'arrangeait rien à la chose, lorsqu'on connait un tant soit peu le caractère d'un Braque de Weimar, c'est que les deux parents travaillant, le pauvre chien passait le plus clair de son temps seul "confinait" dans l'appartement et n'avait le droit --- durant chaque jour de la semaine "travaillée", donc 5 jours sur 7 ---qu'à de très courtes balades EN LAISSE, car sorti en pleine ville.
Résultat des courses ? Un chien qui était totalement stressé ! Qui passait son temps à aboyer lorsqu'il était seul ! Qui était "hyper actif" ! et j'en passe...
Or, si le couple qui avait fait "l'acquisition" de ce chien, s'était donné la peine de se renseigner, ne serait-ce qu'un tout petit peu sur le caractère d'un Braque de Weimar, ils auraient dû se rendre compte immédiatement que cette race de chien est faite pour tout sauf pour vivre en appartement...
Pourquoi le Braque de Weimar n'est-il absolument pas fait pour cela ?
1) parce que c'est un chien de chasse ! et que même s'il a un caractère fabuleux pour vivre auprès des humains, il est fait avant tout autre chose pour "l'extérieur" ! ATTENTION ! Je ne dis en aucun cas qu'un Braque de Weimar doit absolument chasser pour être heureux. Je dis simplement que pour son équilibre physique mais plus encore son équilibre mental, c'est un chien qui a besoin de vivre MAJORITAIREMENT en extérieur !
2) parce que c'est un véritable "athlète" ! Et je rejoins là le point précédent. TOUS les chiens, sans aucune exception ont besoin de pouvoir se "dégourdir" les pattes plusieurs fois par jour, s'ils sont obligés de vivre en appartement. Mais pour certaines races de chien, c'est encore plus vrai que pour d'autres, dans le sens où ils ont un besoin particulier de pouvoir se "défouler" ! Le Braque de Weimar ou le Jack Russel, par exemple, font partie de ces races de chiens qui ont un besoin "impérieux" et donc "mentalement vital" pour eux de se "dépenser" !
3) parce que le Braque de Weimar est un chien qui a un besoin quasi "vital" de présence ! C'est une race absolument adorable mais qui "quelque part dans sa tête" et donc dans sa psychologie, reste "bébé", quasiment toute sa vie durant. De fait, même si c'est un chien qu'il est facile d'éduquer et qui peut se révéler un trés bon "gardien", il n'en reste pas moins qu'il a un besoin "phénoménal" de présence ! Et d'ailleurs vous entendrez quasiment tous les "maitres" de Braque de Weimar vous dire exactement la même chose : à savoir que leur chien est un véritable "pot de colle" !
Par conséquent, à moins que vous ne soyez un "sportif" prêt --- et ayant bien évidemment, les moyens (le temps, entre autre) --- à sortir votre chien au minimum 1h de temps, au minimum 3 fois par jour, qu'il pleuve qu'il vente ou qu'il neige, en le laissant COURIR à sa guise, pour qu'il se "défoule" pleinement.........ET que vous soyez présent auprès de votre chien la majeure partie du temps dans la journée..... à moins de tout cela : aucune PERSONNE sensible au réel bien-être d'un Braque de Weimar (et de bien des chiens, d'ailleurs) ne devrait pouvoir lui imposer de vivre en appartement.
Lorsqu'on connait les besoins tant physiques que psychologiques d'un Braque de Weimar, lui imposait ce que cette famille, aussi charmante était-elle, lui imposait : ce n'était ni plus ni moins qu'une forme "invisible" mais bien réelle de "maltraitance" psychologique pour ce pauvre chien.
Et je déplore, malheureusement, qu'il n'y ait jamais de véritable suivi dans ce genre d'émission, car je doute fortement que cette famille ait pu trouver une solution à long terme aux problèmes que, EUX, humains, avaient engendrés chez ce pauvre chien, en n'ayant pas pris la peine de s'interroger sur SES besoins ESSENTIELS à LUI, AVANT d'en faire "l'acquisition" pour LEUR plaisir.
Pourquoi, est-ce que je doute qu'ils aient pu trouver une solution à long terme ? Tout simplement parce que leur "emploi du temps" et leur "rythme de vie" ne leur permettaient pas AVANT l'émission d'apporter à ce Braque de Weimar ce dont il avait le plus besoin : du temps de "défoulement" et de la présence à ses côtés.
Je ne serais donc pas étonnée, si j'apprenais aujourd'hui que ce chien aura fini, au mieux dans une autre famille plus "adaptée" à ses besoins fondamentaux, et au pire dans une SPA ! Car, on peut bien essayer "d'embellir" les choses comme on le veut : un chien qui se sent mal et qui de fait aboit toute la journée durant dans un appartement : cela finit forcément par des problèmes de voisinages dont l'animal fera les frais...
Mais le pire dans cette histoire --- qui est malheureusement d'une banalité consternante quant au manque d'intérêt réel que les "propriétaires" portent ou disent porter à leur animal --- c'est qu'il y a eu en amont un "éleveur" qui n'a éprouvé aucun scrupule à laisser une famille "embarquer" un Braque de Weimar dans un environnement qui n'était absolument pas adapté à ses besoins !
Et cela m'amène directement à mon deuxième exemple, quant au peu de réelle considération que la plupart des "propriétaires" d'animaux de compagnie, portent à leur animal.
Exemple n°2
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi tant d'animaux se retrouvent dans des refuges ? Car dans l'absolu, les seuls animaux qui devraient s'y retrouver sont ceux que leur "propriétaire" ne peuvent réellement plus garder à leurs côtés, comme par exemple dans le cas du décès ou du départ en maison de retraite du "maitre" ou encore si celui-ci vient à perdre ses revenus financiers (perte d'emploi, par exemple).
Malheureusement, la plupart des animaux qui finissent derrière les barreaux d'un refuge, se retrouvent là par la faute de "propriétaires" ayant décidé de prendre un animal, comme on choisit un objet "plaisir" que l'on mettra ensuite au "rebus" lorsqu'on en aura assez de lui.
Or, l'une, pour ne pas dire LA raison principale --- qui permet à certaines personnes de prendre un animal pour ensuite "au mieux" le négliger, voire l'abandonner ou pire encore le maltraiter sans le moindre état d'âme --- c'est parce qu'il existe "en amont" des "propriétaires" qui n'hésitent pas à faire de leur chienne ou de leur chatte des "pondeuses" de "mignons" petits chiots ou chatons !
Eh oui.... Comme s'il n'existait pas déjà suffisamment d'animaux malheureux derrière les barreaux des refuges français (et du monde entier, d'ailleurs !), il faut encore que des "propriétaires" égoïstes, totalement irréfléchis et immatures, quant au sort réservé aux animaux abandonnés, "s'amusent" à faire naitre plusieurs portées de chiots ou de chatons, au prétexte, je CITE pour l'avoir malheureusement entendu plus d'une fois que :
- "mais c'est tellement mignon quand ça nait !"
- "mais il y a toujours quelqu'un pour vouloir un chiot ou un chaton"
Ah ça je confirme ! Pour trouver un chiot ou un chaton "mignon", vous trouverez TOUJOURS un humain sur votre chemin. Mais pour ce qui est ensuite de prendre soin du chaton ou du chiot en question, une fois qu'il sera devenu grand et "encombrant" et "salissant" et "bruyant" et "contraignant" etc etc etc : alors là il y aura déjà beaucoup moins de monde...
Alors que les choses soient claires : là encore, je ne mets pas tout le monde dans le même panier et je sais par expérience, entre autres, que certains "propriétaires" d'un seul animal ou éleveurs professionnels d'animaux, feront en sorte de "maitriser" au mieux le devenir de leur chienne ou de leur chatte et donc de leur éventuelle progéniture. Mais malheureusement, il y a plus de "propriétaires" "je m'en foutistes" de l'avenir des chatons ou chiots qu'ils auront fait naitre, qu'il n'y a de "propriétaires" sérieux.
D'où l'explosion sans cesse croissante, année après année, d'animaux abandonnés !
Abandonnés, mais aussi perdus et jamais retrouvés qui finiront pour bon nombre d'entre eux --- et plus particulièrement les chats --- euthanasiés ! Et pourquoi, d'après vous ne seront-ils jamais retrouvés ? Tout simplement parce que la TRES GRANDE majorité des "propriétaires" faisant faire des petits à leur chatte ou leur chienne, juste pour "le plaisir", ne se soucient absolument pas de les faire identifier avant de les donner à qui voudra bien un chaton ou un chiot.
C'est pourtant là, l'identification d'un animal, LA SEULE véritable chance pour un chat ou un chien qui finira en refuge, d'avoir la possibilité d'échapper à l'euthanasie, puisque malgré toute leur bonne volonté, les SPA et autres refuges animaliers n'ont pas de structures et de moyens financiers extensibles à volonté, leur permettant de garder en vie tous les animaux recueillis !
Or je me permets de le rappeler ici : selon la LOI française, TOUT chien ou chat DOIT être identifié AVANT d'être donné à titre gratuit ou a fortiori AVANT d'être vendu ! Cela est obligatoire pour les chiens depuis 1999 et depuis janvier 2012 pour les chats. Et cela est également vrai, même si vous gardez un chiot ou un chaton pour vous même !
Pourtant, les chiffres sont là : en France, 60% des chiens ne sont pas identifiés et ce nombre monte carrément à 80% concernant les chats !
Pourquoi de tels chiffres ? Tout simplement parce que la très grande majorité des chats et des chiens naissent hors de l'encadrement d'une race gérée par un éleveur professionnel, et que donc la très grande majorité des "propriétaires" --- qui ne sont pas des éleveurs professionnels, mais des "monsieur et madame tout le monde" --- n'en ont, n'ayons pas peur des mots, absolument RIEN A FOUTRE du bien-être futur, voire même de la vie (euthanasie en refuge) des chatons ou des chiots qui seront nés chez eux.
Je ne doute pas qu'en affirmant cela, je vais faire "réagir" plus d'un(e) "propriétaire" de chat ou de chien, mais c'est pourtant la vérité, que l'on ait envie ou non de l'admettre.
Et c'est pourtant là, l'une des premières différences (et elles sont nombreuses !) qu'il peut exister entre le fait de dire : "J'aime mon animal !" et l'aimer réellement. Parce que faire naitre des chatons ou des chiots au prétexte que "C'est tellement mignon" : c'est facile ! Ca, tout le monde sait faire. Mais se préoccuper d'essayer d'assurer le meilleur bien-être et les meilleures chances de survie d'un animal en le faisant identifier : alors là, les chiffres le prouvent : on a déjà quasiment plus personne...
Le pire à mes yeux, étant lorsque j'entends des "propriétaires" me dirent : "On ne le fait pas faire parce que ça coûte cher". Eh bien dans ce cas là, on ne fait pas naitre des chiots ou des chatons pour son plaisir égoïste et avec en plus le prétexte d'aimer les animaux.
Sans compter que j'aimerais bien que l'on m'explique où est le réel amour, la réelle attention et le réel respect que l'on porte, entre autre et plus particulièrement aux femelles chat, lorsqu'on laissent celles-ci se faire "prendre" régulièrement par des chats mâles "errants", avec pour conséquence, des grossesses et des portées à répétition ?
Alors d'aucun(e)s m'objecteront sans doute que "c'est la nature". Sauf que malheureusement, et au risque de me répéter, il y a bien longtemps maintenant, comme je l'ai expliqué en introduction, que nos animaux "de compagnie" ne vivent plus dans la nature pour la plupart d'entre eux. Ils vivent désormais, et très majoritairement, dans des environnements plus ou moins urbanisés où des chats de "quartier" --- qu'ils soient domestiques ou "errants" --- peuvent se croiser à plusieurs, et plusieurs reprises, en une seule journée quand ce n'est pas en une seule heure.
Par conséquent, une chatte (ou un chat !) non stérilisée à toutes les probabilités de se retrouver "prise" par le premier chat du coin ! Et ce, plusieurs fois dans l'année ! Avec pour conséquence au fil des années :
1) une explosion des chats "de rue", car les naissances sont deviennent incontrolables et incontrolées !
2) une explosion des chatons en refuge (le plus souvent récupérés dans la rue) et de chats adultes abandonnés quand le "mignon petit chaton", récupéré sur un "coup de coeur" devient trop "encombrant"... C'est "étonnant" d'ailleurs le nombre de personnes qui se déclarent "soudainement" allergique à leur chat lorsqu'il s'agit de l'abandonner...
Par ailleurs, même si je ne cautionne pas ces faits, mais que je peux les comprendre : à l'époque de nos "grands parents", les portées de chatons finissaient souvent noyées, parce que nos "grands parents" avaient au moins conscience du fait qu'il était impossible de laisser des chats proliférer "à tout va". Leurs "méthodes" étaient certes plus que discutables mais au moins avaient-ils le mérite de prendre leurs responsabilités...
Aussi, de nos jours, à part contribuer à un égoïsme personnel et au remplissage permanent des refuges (et des rues) : il n'y a bien longtemps qu'il n'y a plus aucune "nature" à laisser une minette "enchainer" les portées plutôt que de la faire stériliser. Idem pour les chats, d'ailleurs.
Par ailleurs, si c'est tellement "la nature", alors pourquoi les femmes humaines qui --- au risque d'en froisser un certain nombre, ne sont jamais que des mammifères parmi les autres mammifères, comme tous les êtres humains que nous sommes, d'ailleurs --- pourquoi prennent elles pour la plupart d'entre elles, des moyens de contraceptions leur permettant de ne pas se retrouver enceinte à chacun de leur rapport sexuel ?
Les femelles animales sauvages, elles, n'ont pas le choix. Et malheureusement, elles doivent faire avec le fait d'être "programmées" --- comme nous autres femelles mammifères humaines ! --- à travers des "cycles" de reproduction, qui les contraignent à mettre bas plus ou moins régulièrement.
Or, l'un des rares "avantages" d'être une femelle chat "de compagnie", pour celles vivant en maison et donc le plus souvent en liberté, c'est de pouvoir être "stérilisée" afin de ne plus avoir à subir des grossesses "à répétition". Mais faut-il encore pour cela qu'elle ait la chance de tomber sur un(e) "propriétaire" suffisamment conscient de la cause animale, pour ne pas se conduire en humain égoïste, trouvant "si mignon" d'avoir régulièrement des chatons dans son salon.
Et cela m'amène directement à mon troisième exemple, quant au peu de réelle considération que la plupart des "propriétaires" d'animaux de compagnie, portent à leur animal.
Exemple n°3
Si vous les interrogez, la très grande majorité des "propriétaires" d'animaux "de compagnie" vous affirmeront avec une conviction, le plus souvent empreinte d'une véritable sincérité, qu'ils aiment profondément leur animal.
Pourtant, nous l'avons vu dans les deux premiers exemples : "l'amour" que la plupart des "propriétaires" disent porter à leur animal est loin, TRES loin d'être sans conséquences négatives pour les animaux concernés par cet "amour".
Et j'en veux pour preuve, ce troisième exemple, beaucoup plus généraliste et ancestral quant à "l'amour" que les humains disent porter aux animaux "de compagnie ".
Savez-vous d'où viennent toutes les races de chiens et de chats (entre autres animaux) que l'on retrouve sur notre Terre ? Elles viennent tout simplement de la sélection VOLONTAIREMENT réalisée par des humains, afin de developper telles ou telles caractéristiques "génétiques" (pour ne pas dire "tares", dans certains cas ) apparues inopinément sur un animal lors d'une portée.
En clair, au cours des millénaires, à partir du moment où l'Humanité a commencé à "domestiquer" les chiens et les chats, certains humains se sont "amusés" à faire en sorte que telle ou telle "particularité" d'un chien ou d'un chat soit conservée et reproduite.
Pour prendre un exemple simple et relativement récent : on a réussi à "miniaturiser" certains animaux (chien, cheval, etc) en conservant --- et faisant se reproduire volontairement ! --- des animaux nés "normaux" mais d'une taille beaucoup plus petite que normalement attendue.
Résultat des courses ? On se retrouve aujourd'hui avec de "vrais" chevaux pas plus grands qu'un chien ! Ou avec des Yorkshire "toy" pouvant tenir dans un verre à l'âge adulte ! Au passage, je vous laisse apprécier à sa juste "valeur" que l'on puisse appeler ces animaux des "toys" ou autrement dit en français des "jouets"...
A ce stade, on peut déjà se poser la question de l'éthique de telles pratiques visant là encore à ne satisfaire que le seul plaisir et amusement humain ! On peut se poser la question, car en soi, c'est exactement comme si demain une "intelligence supérieure" venue d'une autre planète, décidait de sélectionner des humains "normaux" génétiquement parlant, mais ne mesurant pas plus d'1m50, par exemple, avec pour idée de se créer, histoire de s'amuser, une race humaine de petite taille, du style des Hobbits pour ceux et celles connaissant le Seigneur des Anneaux.
En votre âme et conscience : est-ce que vous accepteriez qu'une telle "sélection" se fasse sur la race humaine ?
Vous qui êtes en train de me lire et qui mesurait peut-être 1m50 ou qui êtes plus grand mais qui avez parmi vos proches que vous aimez des parents, des amis, des enfants qui parvenus à l'âge adulte n'ont pas dépassé la taille d'1m50 : est-ce que vous trouveriez amusant que l'on utilise les gens que vous aimez pour développer une nouvelle "race" d'humain de plus en plus petite, juste parce que ce serait "mignon" et "fun" ? J'en doute fortement...
Pourtant, c'est exactement ce que des humains se sont permis de faire avec des animaux et surtout CONTINUENT de faire aujourd'hui !
Alors peut-être que certains d'entre vous m'objecteront que c'est grâce à cela que nous avons aujourd'hui la "chance" d'avoir une diversité de races permettant, entre autre, à chacun(e) de trouver le "compagnon" à quatre pattes (pour ne parler que des chiens et des chats ) lui plaisant le plus.
"Certes !", vous répondrai-je. C'est un fait que l'on a créé de la diversité, et en soi cela aurait pu être tout à fait acceptable, SI en créant cette diversité on s'était abstenu de créer des animaux "en souffrance" ! Le pire dans ces "créations", étant que malgré le fait que l'on sache pertinement ce que seront les souffrances de certains animaux pour toute la durée de leurs vies : cela ne semble pas gêner le moins du monde les personnes qui continuent à perpétuer ces races de chien et chat. Pas plus d'ailleurs que cela ne semble interroger ou indigner les personnes qui feront l'acquisition de ces races mises en souffrance volontairement.
Ainsi, tous les animaux de "races" brachycéphales --- ou autrement dit, ayant la face "aplatie", comme les chats persans, les bouledogues, les boxers, les carlins, etc --- sont des animaux dont l'humain a totalement "occulté" les problèmes de respiration que ces pauvres bêtes connaitront TOUTE leur vie durant, du fait d'avoir des fosses nasales totalement inadaptées à une respiration NORMALE !
Et si vous doutez que ces "races" brachycéphales aient de véritables problèmes respiratoires, alors interrogez un vétérinaire ou encore la compagnie aérienne Delta Airlines qui a décidé depuis 2011 d'interdire de vols ces "races" de chiens et de chats, car des dizaines sont morts de n'avoir pas pu respirer normalement lorsque, entre autres, les températures étaient supérieures à 30° ou lorsque les animaux étaient trop stressés durant leur transport. Et pour information, de plus en plus de compagnies aériennes refusent ces "races" là ou exigent un certificat de votre vétérinaire, pour se couvrir contre le risque de décès de l'animal.
En créant de telles races, l'humain a créé des animaux qui seront "en souffrance" TOUTE leur vie durant !
Alors certes, ce n'est pas une souffrance telle que d'être battu ou d'avoir un cancer, mais c'est exactement la même chose que d'être, par exemple, atteint de mucoviscidose pour un humain ! La plupart des humains atteints de cette maladie peuvent vivre une vie "presque" normale, tant que la maladie ne dégénère pas au point qu'une greffe devienne vitale. Mais croyez-vous sincérement que s'ils avaient le choix, ils ne préféreraient pas pouvoir respirer normalement et courir ! danser ! chanter ! et ainsi vivre à "fond", QUAND et COMME ils le souhaiteraient, plutôt qu'en étant tributaires, toute leur vie durant, de leur maladie ?!
Eh bien il n'y a absolument aucune différence pour les races de chiens et chats que les humains ont volontairement créées SANS SE SOUCIER le moins du monde de la souffrance que cela engendrerait chez ces animaux.
Pourtant, je suis sûre que si vous demandez aux éleveurs ou aux "propriétaires" de telles races, s'ils aiment leurs animaux, la quasi majorité pour ne pas dire la totalité d'entre eux, vous affirmeront haut et fort que "OUI !", bien sûr qu'ils aiment profondément leurs animaux...
Or, c'est bien là qu'est tout le fond du problème : à savoir qu'il y a le plus souvent un véritable gouffre entre l'amour que les humains disent éprouver pour un animal (et même pour les humains, d'ailleurs) et la réalité de ce que chacun(e) met réellement derrière le mot "aimer".
Où est l'amour, lorsqu'on crée volontairement des races animales qui mettent l'animal en souffrance pour toute la durée de sa vie ? Quand bien même on lui apportera les conditions de vie optimales à son statut d'animal de compagnie, cela ne changera en rien le fait qu'il aura du mal à respirer toute sa vie durant.
L'amour véritable, vis à vis de ces races d'animaux, serait de faire en sorte d'arrêter de les perpétuer en les laissant s'éteindre "naturellement" afin qu'aucune autre génération de "face aplatie " n'ait à supporter de souffrances respiratoires que rien ne pourra jamais réellement soulager.
Mais c'est bien là, l'un des innombrables exemples dont la nature humaine peut faire preuve quant à appliquer "deux poids, deux mesures" en fonction qu'il s'agit d'humains ou d'animaux. Ainsi, trouve t'elle "terrible" qu'il puisse exister des maladies comme la mucoviscidose, tout en n'ayant aucun état d'âme en parallèle à obliger, de par SES choix, à faire naitre et vivre races de chien ou chats qui seront "handicapés" respiratoires à vie...
Je pourrais, malheureusement, multiplier les exemples à foison, rien que concernant les animaux de compagnie. Je pourrais ainsi vous demander comment on peut enfermer à vie un oiseau, un lapin, un cochon d'Inde, un hamster, etc etc dans une "minuscule" cage qui ne lui permettra jamais de voler ou de courir, comme il en aurait tellement besoin. Et tout cela pourquoi ? Le seul bonheur égoïste des "humains"...
Je pourrais aussi vous demander, si vous êtes "propriétaire" d'un chien vivant en appartement, de vous prêter ne serait-ce qu'une journée durant, à l'exercice suivant : n'aller aux toilettes QUE aux mêmes moment où vous sortez votre animal pour qu'il puisse faire ses besoins. Ainsi, vous seriez obligé de prendre pleinement conscience de ce que l'on impose aux chiens qui n'ont d'autre choix que de DEVOIR faire leurs besoins aux heures CHOISIES par le "propriétaire" et non par leur propre organisme !
Pourquoi croyez-vous que la quasi totalité des chiens soient si "impatients" de sortir lorsqu'il leur a fallu "se retenir" des heures durant, pour ne pas risquer de se faire "engueuler", voire frapper si jamais ils ont le malheur de faire leurs besoins dans l'appartement ?
Croyez-vous que le fonctionnement de leur vessie ou de leur intestin est à ce point différent du notre, qu'ils peuvent "se retenir" des heures durant sans que cela finisse par leur être aussi difficile que lorsque nous avons envie d'aller aux toilettes sans en avoir sous la main ? Ils ne sont en rien différents de nous sur ce plan là ! Et si un jour, vous voyez un chien vivant en extérieur, aller faire systématiquement ses besoins "à heure fixe", toute sa vie durant : faites-moi signe...
Mais le pire dans cette obligation qu'ont tous les chiens vivant en appartement, de devoir attendre le "bon vouloir" de leur "maitre" pour pouvoir sortir faire leurs besoins, c'est que bon nombre d'entre eux finiront par se voir régulièrement "réprimandés", voire frappés, voire carrément abandonnés quand ils veilliront, parce que tout comme nous autres humains, ils n'auront plus la même capacité à "se retenir" et que dés lors ils ne pourront plus s'empêcher de faire leurs besoins "à l'intérieur".
LA FAUTE A QUI, à votre avis ? A tous les humains qui sont persuadés d'aimer leur animal, alors même qu'ils leur imposent ce qu'eux-mêmes n'accepteraient jamais de subir...
Comme vous le voyez, je pourrais allègrement multiplier les exemples pour démontrer à plus d'un humain, qu'il y a le plus souvent un véritable gouffre, entre prétendre aimer son animal et l'aimer réellement. Mais là n'est pas le but de mon propos.
Le but est plutôt d'essayer d'aider les "propriétaires" qui auront suffisamment d'honnêteté morale pour se remettre en question quant à la façon dont ils aiment réellement leur animal de compagnie.
Toutefois, comme le titre de la rubrique l'indique, je vais surtout concentrer mes efforts sur les chats. Pourquoi les chats plutôt que les chiens ? Tout simplement parce qu'ils sont encore plus "mal compris" dans leurs besoins "vitaux", tant physiques que psychologiques, que ne le sont les chiens.
Par ailleurs, il existe beaucoup plus d'informations, ne serait-ce qu'à travers certaines émissions télé, concernant les chiens que les chats. C'est donc vers eux que j'ai fait le choix d'amener un peu plus "d'éclairage" quant à la façon de les aimer réellement au mieux.
Ici prend fin mon introduction
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