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Jeûner, detox, cure detox, savoir jeuner

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1 - Introduction

Voici un sujet pour le moins controversé, particulièrement en France, sur lequel j’ai eu envie de vous transmettre un peu de ma propre expérience, puisque cela fait maintenant plus d'une 30aine d'années que je pratique le jeûne.

Je n’ai pas pour ambition de vous expliquer la meilleure façon de mener un jeûne à bien , puisqu’il existe déjà, entre autres ouvrages, l’excellent livre suivant  :

- "Comment revivre par le jeûne" du Dr Hellmut Lützner. (Références à la rubrique "Livres")


Mon but premier, dans les lignes qui suivront, sera plutôt de rétablir un certain nombre de vérités qui sont --- dans 99% des reportages français télévisés consacrés au jeûne --- aux mieux ignorées, au pire carrément "dénigrées" par un manque flagrant d’objectivité et/ou de compétences, de la part des différents intervenants.

Et je peux vous assurer, malheureusement, que quand j'écris "99%", je n'exagère même pas... 

Alors certes, je ne prétends pas avoir visionné tous les reportages ayant abordé le sujet du jeûne. Mais sur tous ceux que j'ai pu regarder, au fil des années, UN SEUL documentaire a réellement traité du jeûne avec objectivité et compétences. J'en parlerai en fin de page.

J’aimerais donc remettre quelques "pendules à l’heure", quant à ce que racontent ou renvoient comme image négative du jeûne, certains "journalistes" --- mais pire encore à mes yeux : certains médecins --- dont le métier devrait être pourtant, dans les deux cas, d'informer avec objectivité, plutôt que de déformer la réalité en fonction de leur propres préjugés, incompétences, voire de leurs propres intérêts financiers ou autres !

Par conséquent, commençons donc par voir, comment et pourquoi 99% des reportages sur le jeûne n'ont pour seul but que de VOUS désinformer sur les bienfaits réels de cette pratique pourtant ancestrale...

1 - Le jeûne N'EST PAS ce que ses détracteurs essayent de vous faire croire

Comme écrit en introduction, je ne compte plus le nombre de pseudo reportages consacrés au jeûne qui auront eu pour seul but, de présenter ce dernier comme une pratique supposée être tout aussi aberrante que dangereuse !

Alors comment et surtout pourquoi les détracteurs du jeûne agissent-ils ainsi ?

Il n'y a guère que deux catégories de détracteurs du jeûne :

- les pseudo-journalistes que j'appelle des "journaleux"

- le corps médical français dans sa grande majorité, même si tout le monde n'est jamais à mettre dans le "même panier".

Les "journaleux" sont de pseudo journalistes qui --- au lieu de faire leur métier avec sérieux, objectivité et par là même honnêteté lors d'enquêtes "fouillées" --- se contentent de "perroqueter" ce qu'ils ont entendu une, dix ou mille fois, même si cela est faux depuis des décennies !

Pour ne citer qu'un exemple, parmi des milliers d'autres, de la façon dont les "journaleux", répètent tels des perroquets, les pires inepties année après année, prenons les fameuses grandes marées ayant lieu chaque année en Bretagne et Normandie, entre autres.

Tous les ans, sans exception, se rejoue le même "scénario" au même endroit : le Mont Saint Michel.

Ce scénario quel est-il ? Eh bien, il est tout simplement que l'on peut voir --- entre autres, lors de certains JT --- un(e) "journaleux" qui, bien installé(e) en évidence devant le Mont Saint Michel, vous AFFIRME avec toute la conviction du monde, qu'ici, la marée remonte à la vitesse "d'un cheval au galop" !

Le seul "hic" dans cette info : c'est qu'elle est absolument et TOTALEMENT FAUSSE !

Si vous ne me croyez pas, eh bien je vous engage vivement à faire vos propres recherches SERIEUSES sur le sujet, pour vérifier cela par vous-même. Vous découvrirez ainsi que nombre de scientifiques ne cessent d'expliquer et répéter depuis des années, que la marée n'est JAMAIS remontée et --- qu'à moins d'un tsunami inattendu en ce lieu --- elle ne remontera probablement jamais à la vitesse d'un "cheval au galop" dans la baie du Mont Saint Michel, située en Normandie.

Mais à votre avis, qu'est-ce qui est le plus "vendeur" lors d'un journal télévisé ? Un petit mensonge ou une totale méconnaissance de son "sujet" --- qui dans ce cas précis s'avère sans réelle gravité ni conséquences --- OU la vérité scientifique qui ne permettrait plus aux "journaleux" de faire leur petit "show", année après année, à l'heure des grandes marées ?

Eh bien, il en va exactement de même concernant une foule d'autres sujets dont le jeûne fait hélas partie. Sauf qu'en l'occurrence, les conséquences des mensonges que l'on vous fait "gober" sont autrement plus importantes, en particulier, lorsqu'elles concernent notre/votre santé.

Le but des "journaleux" faisant un reportage sur le jeûne n'est donc JAMAIS d'essayer de découvrir ce qu'est réellement le jeûne. Et encore moins, les réels bienfaits que Vous pourriez en tirer pour votre santé. Leur seul but est de faire de "l'audience", quitte pour cela :

1) à vous "perroqueter" l'image négative que le corps médical français ne cesse de véhiculer à l'encontre du jeûne

2) à faire passer les personnes s'intéressant et/ou pratiquant le jeûne, pour de "gentils illuminés" jouant avec leur santé

Et il est d'autant plus facile pour les "journaleux" de faire des reportages "à charge" contre le jeûne, que ce dernier a malheureusement été trés largement "détourné" de son but premier, depuis plusieurs années (pour ne pas dire décennies !) maintenant, au travers, entre autres, des fameux séjours "Jeûne et randonnée".

Mais avant de revenir sur ce "détournement" qui porte un tort considérable au véritable jeûne, parlons de la deuxième catégorie des détracteurs du jeûne : à savoir, le corps médical.

Que les "journaleux" ne traitent jamais le jeûne autrement que par le biais de reportages --- si on peut appeler cela ainsi --- totalement orientés, subjectifs, simplistes et superficiels : cela m'exaspère déjà profondément.

Mais là où je suis vraiment "remontée", c'est quand j'entends les mêmes discours dans la bouche de médecins ou tout autre personne du corps médical français !

Pourquoi suis-je "remontée" ? Parce que non seulement ces médecins MENTENT --- sciemment ou par ignorance --- au plus grand nombre, que nous sommes Vous et moi, mais qu'en plus ils mentent pour protéger LEURS seuls INTERETS au détriment de la santé du plus grand nombre : c'est à dire toujours Vous et moi !

Alors pourquoi et comment, puis-je me permettre d'affirmer qu'ils mentent ?

Eh bien en premier lieu, parce que j'ai une expérience personnelle "de terrain" que la très grande majorité, pour ne pas dire la totalité, de ceux qui dénigrent le jeûne, n'ont pas.

Ensuite parce que le jeûne existe depuis la nuit des temps et qu'il n'est donc un rien une "nouveauté", une "mode" ou une "lubie" récente : j'y reviendrai par la suite.

Mais surtout et plus encore, parce que contrairement à ce que l'on Vous affirme en France --- en prétendant que le jeûne serait dangereux pour la santé, et qu'il n'existe aucune preuve scientifique quant à son efficacité --- le corps médical russe possède, LUI, plus de 50 années de pratique du jeûne et donc plus de 50 années de "recul" sur ses bienfaits !!

PLUS DE 50 ANNEES !

Cinquante années durant lesquelles des médecins russes ont suivi et soigné des centaines de patients avec dossiers médicaux à l'appui ! Sans compter, mais si quand même, que nos voisins suisses et allemands, entre autres, pratiquent également "sous suivi" le jeûne dit "autonome", depuis des décennies avec des résultats tout aussi positifs qu'en Russie. Il existe même en Allemagne et en Suisse des "cliniques" du jeûne !

Questions : pour quelles raisons les médecins français, en particulier, n'ont-ils aucun intérêt à reconnaitre les bienfaits thérapeutiques du jeûne ?

Ces raisons sont essentiellement de deux natures : la première est "financière", la deuxième est une question "d'ego" et de "suprématie".

Pour ce qui est de "l'ego" et de cette espèce de "suprématie" qui habite bon nombre de médecins --- même si fort heureusement, tous n'en sont pas atteints et que certains sont formidablement humains ! --- il n'y a pas besoin de chercher bien loin, l'un des exemples les plus marquants en la matière.

Cet exemple, c'est celui de l'autisme.

Je n'entrerai pas ici dans les détails, car cela nous mènerait beaucoup trop loin dans les explications, mais en résumé la France a pas moins de 40 ans de retard sur la façon de prendre en charge de façon "humaine" et surtout efficace les cas d'autisme, par rapport à d'autres pays tels que les Etats Unis, par exemple.

Pourquoi un tel retard ? tout simplement parce que la plupart des psychiatres français sont tellement "accrochés" à leur statut de "dieux tout puissants" de la connaissance humaine, qu'ils refusent purement et simplement de se remettre en cause, en reconnaissant qu'ils se sont trompés des décennies durant !

Pour ne prendre qu'un exemple : aujourd'hui encore, des psychiatres français continuent de penser --- et donc de dire à des parents (et plus particulièrement aux mères) d'enfant autistes --- que c'est de leur faute à eux, à elles, si leur enfant est "ainsi" !!

La plupart des psychiatres --- mais aussi des autres médecins du corps médical en général --- ont eu l'esprit tellement "formaté" au cours de leurs études, par des "certitudes" transmises, apprises et "admises" comme étant forcément vraies, qu'il leur sera impossible, pour la plupart d'entre eux, de se remettre, ne serait-ce qu'une seule fois en question, au cours de leur carrière. Et par là-même, il leur sera impossible de "s'ouvrir" à l'éventualité qu'ils puissent avoir tort et par conséquent qu'il puisse exister d'autres vérités que la leur...

Alors autant vous dire que de parler de "jeûne" --- ou de tout autre médecine douce, d'ailleurs --- à un psychiatre ou autre médecin "conventionnel" : c'est à peu près comme si vous étiez "transporté" au temps de Cro-magnon et qu'il vous faille le convaincre qu'un jour les Humains seront capables d'aller dans l'Espace...

C'est donc là, leur ego, la première raison pour laquelle nombre de médecins ne veulent surtout pas entendre parler de "jeûne", et ce, quelle que soit leur spécialité.

Quant à la deuxième raison, c'est tout simplement parce qu'ils sont, pour la plupart d'entre eux, bien trop "liés" par des intérêts financiers avec les laboratoires pharmaceutiques fabriquant les médicaments que l'on veut VOUS vendre !

Par "intérêts financiers", je n'affirme pas que tous les médecins touchent directement de l'argent provenant de ces laboratoires ou grands groupes pharmaceutiques. Et encore moins que tous se laissent séduire ou tout simplement berner. Mais il est de "notoriété publique" --- preuves à l'appui dans de nombreux reportages sérieux --- que la plupart d'entre eux, ont beaucoup de mal à résister aux "petits cadeaux" qu'ils percevront indirectement (par ex : des voyages) s'ils acceptent de faire la promotion de tel ou tel médicament.

Or, à votre avis --- comme je l'ai déjà exprimé par ailleurs sur mon site --- qu'est ce qui rapporte le plus aux groupes et autres "lobbies" pharmaceutiques et donc, indirectement, à nombre de médecins peu "regardants" : la vente de médicaments ? ou le fait de soigner des malades en les faisant jeûner "à l'eau" ?

Mais le pire dans tout cela, c'est que certains médecins n'ont même pas conscience --- ou préfèrent ne pas se poser trop de questions, quant au fait.... --- qu'ils se font totalement manipuler par les grands groupes pharmaceutiques ou industriels, souhaitant leur "vendre" tel médicament ou tel "alicament" (comme par exemple, l'aspartame).

Je vous encourage, si vous ne me croyez pas, à faire vos propres recherches sur ce qui se passe chaque année lors des "Entretiens de Bichat" qui est une sorte de "salon" durant lequel ont lieu toute une multitude de conférences visant à "(in)former" les médecins sur les dernières nouveautés en matière, entre autres, de médicaments.

Or, ces formations sont assurées --- non pas par les laboratoires eux-mêmes, sous prétexte de ne pas créer de "conflits d'intérêt" --- mais par des personnes/scientifiques/spécialistes supposés être indépendants et objectifs ! Sauf qu'il suffit de se pencher un tout petit peu sur les "activités" de ces "spécialistes" en question pour découvrir qu'ils sont TOUS plus ou moins directement "liés" à ces laboratoires ou grands groupes pharmaceutiques ou alimentaires, souhaitant faire connaitre leurs nouveautés aux médecins !

Par conséquent, les médecins sont (in)formés par des "spécialistes" qui se veulent, voire se disent indépendants alors qu'en réalité ils sont "financés", plus ou moins directement et "grassement", par ceux dont ils vont "vanter" les différents "produits" pharmaceutiques, aux médecins ayant été "gracieusement invités" à venir les écouter !

Alors, autant vous dire que côté intégrité --- lors de ces "formations" des "Entretiens de Bichat" --- il y aurait beaucoup à redire ! Et il y aurait beaucoup à redire tant du côté du manque d'intégrité des intervenants, que du peu de "motivation" que mettront les médecins invités, à s'interroger sur l'honnêteté des intervenants, alors même que tout ces "jeux de dupes" sont connus de TOUS, y compris de l'Etat français, bien sûr...

Pour un début d'explication sur le fonctionnement de ces fameux "Entretiens de bichat", je vous invite à lire ce court article.

Bref, que ce soit pour une question "d'ego" --- qui remettraient leurs compétences, leurs certitudes et leur "suprématie" en cause --- ET/OU pour des questions purement financières : le corps médical français, dans sa très grande majorité, n'a absolument AUCUN INTERET à ce que le jeûne soit reconnu comme une véritable thérapie alternative aux soins, voire à la guérison de différents problèmes de santé.

 

Par conséquent, entre l'incompétence des "journaleux" à produire de véritables reportages objectifs ET le manque flagrant d'honnêteté de la majeure partie du corps médical français vis à vis de cette pratique : on se retrouve dans 99% des cas avec des reportages "à charge" contre le jeûne !

Alors peut-être vous demanderez-vous comment on peut reconnaitre ces reportage "à charge" ?

Eh bien c'est fort simple : on y retrouve systèmatiquement TOUT ce qui va à l'encontre même d'un véritable jeûne.

C'est à dire que l'on y retrouve :

1) des conditions défavorables à un véritable jeûne : comme, pour exemple, les fameux séjours "Jeûne randonnée" ou encore les "marche défi"

2) des "participants" jeûneurs qui ne savent absolument pas de quoi ils parlent et qui cherchent plus à (dé)montrer, voire "vanter" leur propre "exploit" personnel à jeûner, plutôt qu'à expliquer ce que devrait être un véritable jeûne

3) des "encadrants" qui se disent naturopathes --- mais qui ne semblent pas avoir plus de compétences en matière de jeûne que les "pratiquants" qu'ils encadrent --- et qui au final ressemblent plus à des "gourous" qu'à de véritables experts du jeûne.

4) des médecins de tous bords qui bien évidemment --- et alors même qu'ils n'ont sans doute jamais fait la moindre recherche sérieuse sur le jeûne --- vous débitent des "lieux communs" particulièrement parlants de leurs incompétences et/ou mauvaise foi en la matière

5) et pour "enrober" le tout, une multitude de propos qui sont autant d'aberrations --- pour qui connnait réellement la pratique du jeûne --- que ces propos proviennent des jeûneurs, des "encadrants", des "journaleux" et des médecins.

Vous trouverez au fil de cette page, un "florilège" de ce genre de propos ; propos extraits d'un "reportage" que j'aurai pris la peine de visionner sur le sujet, en 2016, et qui s'intitulait "Alimentation : la loi du sans..."

J'espère que les explications qui "décoderont" ces propos, vous permettront de vous faire un début de véritable opinion objective sur le jeûne.

Mais en premier lieu, voyons ce qu'il en est réellement de cette pratique.

Et pour commencer, voyons déjà quelques notions de base concernant le jeûne.

2 - Quelques notions de base sur le jeûne

Avant tout autre chose, je tiens à préciser deux points essentiels :

- le premier --- que j'ai brièvement évoqué en introduction --- c’est que je pratique le jeûne depuis plus de 30 ans maintenant, ce qui m’a permis d’acquérir une certaine expérience personnelle. Celle-ci restant toutefois extrêmement modeste comparée à celles de certains moines bouddhistes, par exemple, ou plus proches de nous, de certains de nos voisins suisses ou allemands, chez qui le jeûne est bien mieux considéré.

- le second, c’est que pour ma part, je ne vois le jeûne que sur un plan purement physique. Je n'y vois aucune notion spirituelle ou plus exactement aucune notion religieuse. Pour moi, il ne s’agit, avant tout, que de santé et de bien-être physique, ni plus ni moins.

Ceci étant dit, voyons maintenant brièvement ces quelques notions de base.

=> Les 3 principaux types de jeûne

En fait, il n'y a pas un jeûne, mais plutôt trois types de jeûne :

1 - le jeûne thérapeutique qui se pratique dans un cadre médical, afin, le plus souvent, de soigner certaines maladies, plus ou moins conséquentes pour la santé. Ce type de jeûne n'est encore à ce jour, et malheureusement pour nous autres français, que trop peu "admis" et donc pratiqué en France. Il est pourtant prescrit avec de véritables résultats, depuis de nombreuses années, voire décennies, dans d'autres pays du monde, comme par exemple la Russie.

2 - le jeûne religieux qui, en toute logique, est suivi dans le cadre d'une religion.

3 - le jeûne autonome, ainsi appelé car il est pratiqué "en autonomie" ou plus clairement : seul(e) et de sa propre initiative.

Pour ma part, c'est uniquement de ce dernier, le jeûne autonome, dont je vais principalement vous parler tout au long des lignes qui vont suivre.

La plupart du temps j'emploierai simplement le terme "jeûne" ; parfois je rappellerai le terme "autonome" ; mais dans tous les cas, sauf indication contraire, c'est bien du jeûne autonome dont je vous parlerai.

Cette petite mise au point effectuée, voyons la suite sourire

=> Le but du jeûne

Il s'agit de mettre son appareil digestif au repos, afin de permettre au corps de mieux effectuer ses autres fonctions quotidiennes telles que, par exemple, l'élimination des divers déchets accumulés via la nourriture, la pollution, les produits chimiques, etc...

Il peut également permettre de venir à bout de divers soucis de santé sans gravité, dés lors que ceux-ci ne nécessitent pas un suivi médical/médicamenteux. Auquel cas, on rejoint alors le domaine du jeûne thérapeutique qui peut venir à bout de problèmes de santé plus importants.

=> Combien de temps dure un jeûne ?

Cela dépend de plusieurs critères, tels que : le besoin de chaque personne, son expérience en matière de jeûne, sa possibilité ou non d’être suivie médicalement à long terme, son état général de santé, etc

Un premier jeûne dure normalement 5 jours, auxquels il faut impérativement ajouter : 2 jours de transition avant et au moins 3 jours dits "de reprise" après.

Cependant, une personne en parfaite confiance dés son premier jeûne pourra jeûner d'avantage que 5 jours, puisque certaines personnes expérimentées en la matière sont capables de jeûner pendant trois semaines à un mois, voire même plus.

Toutefois, il est à noter qu'à partir d'un certain stade, au-delà duquel on souhaite prolonger son jeûne autonome, il est vivement conseillé de se faire suivre régulièrement par un médecin (visite toutes les semaines par exemple) pour s'assurer, que tout se passe bien.

=> Qui peut pratiquer le jeûne autonome ?

Tout ADULTE en bonne santé mentale -- dont l'organisme n'est pas sérieusement affaibli par une maladie grave -- et ayant LIBREMENT et SEREINEMENT choisi de faire cette démarche.

Ainsi, il va de soi qu'il ne sera jamais conseillé à un(e) anorexique, par exemple, de se lancer dans un jeûne.

En revanche, des personnes en surpoids et/ou ayant développé certaines maladies, auraient tout intérêt à découvrir les bienfaits du jeûne.

Je vous invite à ce propos, à visionner le parcours de Joe Cross, afin de vous faire par vous-même, une idée des résultats exceptionnels que l'on peut obtenir pour sa santé, en pratiquant le jeûne.

Cet australien, qui était en obésité "morbide" et atteint d'une maladie auto-immune plutôt rare, a jeûné pendant DEUX MOIS --- sous contrôle médical ! --- en ne buvant qu'essentiellement des jus de légumes et fruits qu'il se préparait lui-même à l'aide d'une simple centrifugeuse. Et il a fait cela, tout en parcourant les Etats-Unis, pour aller à la rencontre de ceux et celles vivant au "pays de la "malbouffe".

Or, quand on voit le résultat final -- que je vous invite à découvrir dans le documentaire que Joe Cross aura réalisé lui-même durant ses deux mois de jeûne --- quand on voit le résultat final, on ne peut que difficilement nier les bienfaits du jeûne !

Mais si ce simple documentaire "amateur", malgré sa qualité, ne se suffisait pas à lui-même pour vous inciter à commencer à revoir vos éventuels doutes ou préjugés sur le jeûne, alors je vous inviterai, en fin de page, à visionner un véritable documentaire français sur le jeûne, ayant été réalisé par de VRAIS journalistes honnêtes et objectifs sur le sujet.


Voilà !

J’ai volontairement fait une présentation extrêmement succincte et basique du jeûne autonome, car je l’ai expliqué en introduction : mon but n’est pas ici de décrire la façon de mener un jeûne à bien, mais plutôt d’en apporter une vision générale aussi objective que possible, en rétablissant, entre autres, certaines vérités trop souvent "évincées" par ceux --- médecins, groupes pharmaceutiques, etc --- souhaitant préservés leurs "suprématie" tout autant que leurs intérêts financiers !

Aussi, maintenant que les bases ont été posées, je vais approfondir le sujet en commençant par décrire ce qu'est réellement le jeûne autonome.

3 - Ce qu'est un véritable jeûne autonome

=> Jeûner c'est faire preuve d'une véritable implication personnelle

Si vous voulez découvrir ce qu'est un véritable jeûne --- et par là même profiter de ses réels bienfaits --- alors il faut être prêt(e) à vous impliquer dans sa découverte "théorique" AVANT même de vouloir le pratiquer.

Si vous n'êtes pas prêt(e) à faire cette démarche personnelle, consistant à réellement prendre le temps de se familiariser "intellectuellement" avec le jeûne, alors vous pouvez être sur(e) que vous passerez complètement à côté de ce qu'est réellement un véritable jeûne...

Quand je dis "intellectuellement" n'y voyez là, rien de compliqué. Tout comme pour l'argile, il ne s'agit pas de devenir médecin pour se lancer ! En revanche, il s'agit de se donner la peine de découvrir l'essentiel à savoir AVANT d'expérimenter concrètement le jeûne.

C'est une démarche personnelle simple, que tout un chacun(e) peut faire. Faut-il encore en avoir la volonté ou tout du moins l'envie... A une époque où la plupart des personnes veulent "tout et tout de suite", il devient de plus en plus compliqué de faire comprendre aux gens, à quel point il est essentiel de prendre le temps de découvrir le jeûne par la "théorie", avant de vouloir le pratiquer.

Je serais tentée de vous dire que pour découvrir le jeûne de façon "théorique", la meilleure façon consiste en à discuter longuement avec une personne d'expérience. Malheureusement, les séjours "Jeûne et randonnée", par exemple, regorgent de "naturopathes" qui se disent spécialistes du jeûne mais qui au final --- et comme je l'expliquerai par la suite --- n'hésitent pas à "dissimuler" certains piliers essentiels du jeûne, comme, par exemple, le nettoyage intestinal.

Par ailleurs, il est difficile de discuter du jeûne avec les personnes qui organisent des séjours en ce sens, AVANT d'arriver sur place et donc avant de commencer son jeûne.

Par conséquent, si vous n'avez pas dans votre entourage proche une personne véritablement aguerrie et connaissant parfaitement le jeûne, alors le moyen le plus sûr de savoir exactement en quoi consiste un véritable jeûne, c'est encore de lire le petit livre du Dr Lützner.

Toutes médecines douces confondues, c'est sans doute le livre le plus "parfait" que j'ai pu lire jusqu'à présent, car :

- Il est d'une écriture simple, compréhensible par tout le monde.
- Il explique très clairement tous les aspects du jeûne aussi bien sur le plan physique que sur le plan psychologique.
- Il aborde très brièvement -- mais sans aucun parti pris et de façon saine -- la notion religieuse, que certain(e)s mettent dans le jeûne.
- Il reste abordable financièrement
- Il est rapide à lire
- Enfin, et surtout, il donne la marche à suivre sur le plan pratique de façon, là encore, claire et détaillée.

Il n'y a dans ce petit livre aucun "baratin" inutile. Aucune tentative "d'embrigadement". Juste l'essentiel pratique et l'objectivité nécessaire pour accompagner celle ou celui qui souhaiterait découvrir seul(e) cette pratique.

Ce livre n'est pas une "incitation mercantile" au jeûne : c'est juste un excellent guide pratique. La nuance est pour moi de taille, car il est particulièrement dangereux à mes yeux, que l'on puisse inciter des personnes à pratiquer de pseudo-jeûnes, avec la "légèreté" dont font preuve parfois certains journaux féminins, entre autres, voire certains séjours organisés autour du jeûne.

S'imprégner de cet excellent ouvrage, en le lisant et en le relisant régulièrement, est à mon sens la meilleure façon de découvrir le jeûne sur un plan psychologique. Cela permet en effet, de laisser à l'esprit tout le temps de "se faire à l'idée" et de comprendre exactement de quoi il retourne. Tout comme il permet de répondre aux innombrables questions que l'on est en droit -- je dirais même : en devoir pour sa santé ! -- de se poser, avant d'entamer réellement un jeûne.

Cette imprégnation -- qu'il ne faut pas hésiter à laisser mûrir durant quelques jours, semaines ou mois, si besoin -- permet, entre autres, de chasser les clichés et la majorité des doutes de son esprit.

C'est à mon sens, grâce à cette découverte "intellectuelle" lente, personnelle et constructive que l'on finira par se sentir suffisamment en confiance psychologique pour décider -- le moment venu et choisi en toute connaissance des différents aspects du jeûne -- de se lancer OU au contraire, de renoncer !

Par ailleurs, cela permettra à ceux ou celles qui voudraient découvrir le jeûne par l'intermédiaire d'un séjour de style "Jeûne et randonnée", de se rendre compte des compétences réelles ou non, des personnes qui encadrent ce genre de séjours. Et cela sera d'autant plus important que --- comme je l'expliquerai par la suite --- il y a beaucoup à redire sur la façon dont nombre de ces séjours ont fini par sérieusement détourner le jeûne de son rôle premier !

=> Jeûner est une simple mise au repos de l'appareil digestif

A force d'être associé aux fameuses "cures détox" et autres "business" santé à la mode, on a fini par entendre, dire et voir faire "tout et n'importe quoi" avec le jeûne.

Il me semble donc essentiel de rappeler que le jeûne consiste, avant tout autre chose, en une simple mise au repos de l'organisme et plus particulièrement de l'appareil digestif.

Mise au repos qui permet, par répercussions, d'améliorer l'efficacité des autres grandes fonctions du corps, telle que l'élimination, par exemple. Evidemment, dit ainsi, cela est beaucoup moins "glamour" et beaucoup moins vendeur que de parler de pureté ou de "cure détox" ! Mais c'est pourtant là, la réalité première d'un jeûne.

Il faut savoir que l'appareil digestif consomme, à lui seul, à peu prés 30% de l'énergie quotidienne de notre corps. Lorsqu'on met sa fonction digestive au repos, grâce à un jeûne, on permet alors à son corps de récupérer cette énergie au profit d'autres fonctions organiques telles que l'élimination et la guérison, par exemple.

Alors certes, durant un jeûne il y a bien une meilleure élimination des déchets qui encombrent notre corps. Cela amène même parfois à des "coups de fatigue" ou "crise de jeûne" qui n'ont absolument rien à voir avec l'absence de nourriture, comme en déduisent trop souvent les pseudos journalistes. Mais de là à parler de "purification" : non !

Faire un jeûne, c'est un peu comme faire un grand nettoyage de printemps : on va permettre une meilleure élimination de la poussière et de la saleté qui se sont incrustées au cours de l'hiver. En revanche, on ne va pas pour autant javelliser de partout, ni repeindre les murs de toutes les pièces, ni même revoir les fondations de la maison ! On va simplement améliorer le nettoyage quotidien, effectué d'ordinaire, en dépensant plus d'énergie à la tâche ménagère, l'espace d'un week-end, par exemple.

Eh bien, c'est exactement la même chose avec le jeûne : on va simplement améliorer certaines fonctions quotidiennes de notre organisme, le temps du jeûne. Ni plus, ni moins même si les bénéfices que l'on en tirera peuvent en être grands voire immenses.

=> Jeûner c'est s'abstenir de toute nourriture solide

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai entendu des personnes me dire qu'elles jeûnaient "régulièrement", alors qu'en réalité elles "s'infligeaient" en guise de jeûne, de ne manger qu'une pomme ou deux par jour !

Jeûner, ce n'est pas restreindre de façon drastique sa quantité de nourriture quotidienne, pour la réduite à quelques fruits ou noisettes.

Jeûner, c'est s'abstenir de toute nourriture "solide" durant toute la durée du jeûne. Ce qui signifie que jeûner consiste à ne boire que des liquides tels que de vrais jus de fruits/légumes, des tisanes, des bouillons et bien évidemment de l'eau.

Et j'insiste sur le terme "bouillon" qui sous-entend de ne consommer que "l'eau" de cuisson de légumes et non une soupe qui elle contient des aliments solides, même si ceux-ci sont mixés !

Donc, si vous voulez suivre un véritable jeûne, il convient de ne consommer que de véritables liquides et non des soupes ou pires encore, des aliments solides entiers.

=> Jeûner est une découverte de son corps et de ses propres capacités

Sans entrer dans la moindre notion mystique -- que je conseille et conseillerai toujours vivement de fuir dés lors que l'on parle de médecines naturelles -- jeûner est peut-être avant tout autre chose, une véritable rencontre avec soi-même, et pour cause...

Bien que nous soyons de plus en plus "noyés" sous des tonnes d'informations de tous bords -- dont de nombreuses sont en rapport avec notre corps et notre santé -- la plupart des humains vivront leur vie entière sans même connaitre les bases rudimentaires du fonctionnement de leur propre corps.

Arrêtez des passants dans la rue et demandez leur de vous situer précisément l'endroit où se trouve leur foie, ou encore, à quoi sert vraiment cet organe ? Vous vous rendrez alors vite compte, de l'inconnu qu'est notre corps pour la plupart des humains que nous sommes. De là à être persuadés que l'on risque de "tomber dans les pommes" ou pire encore de mourir, si on ne mange pas durant plusieurs jours : il n'y a qu'un pas que franchissent allègrement bon nombre de personnes ignorant tout du jeûne.

Voilà pourquoi, jeûner est l'occasion d'apprendre et de comprendre comment fonctionne deux des plus importantes fonctions de notre corps : la digestion et l'élimination.

Voilà pourquoi, jeûner est l'occasion de découvrir à quel point nos capacités physiques et psychologiques sont bien supérieures à ce que l'on pourrait croire.

Voilà pourquoi, jeûner est peut-être avant tout autre chose une véritable rencontre avec son propre corps et par là même avec soi-même.

Voilà pourquoi, jeûner ne devrait jamais se décider sur un "coup de tête" !

Voilà pourquoi, jeûner ne peut être considéré comme une simple façon de perdre du poids.

Voilà pourquoi, jeûner pour de mauvaises raisons et/ou dans de mauvaises conditions ne permettra JAMAIS d'aller à la découverte des bienfaits de cette pratique ancestrale.

Voilà pourquoi, jeûner doit se préparer aussi bien psychologiquement que pratiquement.

 

Voici donc, l'essentiel de ce qui pouvait être dit sur ce qu'est un véritable jeûne. sourire

Cela va nous amener à découvrir maintenant tout ce que le jeûne N'EST PAS !

Ainsi, cela vous permettra à l'avenir de pouvoir "repérer" facilement tous les reportages qui n'ont pour seul but que de dénigrer le véritable jeûne.

 

4 - Ce que le jeûne autonome N'EST PAS !

Je vais faire ici une loooooooongue liste de tout ce qu'un véritable jeûne --- qu'il soit autonome ou thérapeutique, d'ailleurs --- n'est pas !

Et pour faire cette longue liste, je vais m'appuyer sur tout ce que j'ai déjà pu entendre comme inepties dans divers reportages, dont celui déjà évoqué précédemment : "Alimentation : la loi du sans".

=> Jeûner n'est ni une nouveauté, ni une aberration

N'en déplaise à ces nombreux détracteurs, le jeûne fait partie de l'Humanité depuis la nuit des temps.

Seulement voilà : il a le "tort", comme toutes les médecines douces, de ne pas provenir de longues recherches scientifiques, cautionnées par de "respectueux et hautement diplômés" scientifiques ! Il ne peut donc pas être crédible, aux yeux de toutes les personnes "bien pensantes" qui ne jurent que par la médecine classique. Ce qui est encore très largement le cas en France.

Pourtant, c'est oublier un peu vite, voire ignorer carrément, que certaines peuplades et ethnies pratiquaient le jeûne depuis des temps immémoriaux et s'en portaient fort bien, avant que des missionnaires et autres conquérants en tous genres --- se pensant beaucoup plus intelligents et civilisés --- ne viennent introduire leurs modes de vie "occidentaux" désastreux, et par là même les maladies dites "de civilisation", auprès de ces "peuples" qui, au passage, n'avaient rien demandé de tel.

Il en était ainsi des Hunzas qui pratiquaient un jeûne chaque année, entre la fin de leurs réserves alimentaires et le début des nouvelles récoltes. Alors, certes, ce n'était pas un jeûne volontairement choisi, quoique, mais c'était un jeûne qui n'entravait en rien la vie quotidienne de cette ethnie et en particulier sa bonne santé, avant qu'elle ne soit, malheureusement pour elle, "rattrapée" par le pire de la "civilisation" dite "moderne"...

Au passage, le corps médical français qui rejette avec tant de véhémence cette pratique ancestrale qu'est le jeûne, tend également à "occulter" un peu trop facilement que la plupart de nos médicaments d'aujourd'hui ne sont -- ni plus ni moins, pour la plupart d'entre eux -- que la réplique chimique de plantes médicinales ! Plantes médicinales dont les bénéfices thérapeutiques ont été le plus souvent découverts depuis des centaines d'années, par des peuplades jugées comme "primitives" par nos sociétés supposées être "modernes" et "civilisées". Peuplades pratiquant également et régulièrement le jeûne à des fins thérapeutiques.

Sans parler, mais si quand même, de "l'omerta" dont aura fait et fait toujours preuve ce même corps médical, face à la façon peu scrupuleuse dont de nombreuses sociétés pharmaceutiques font preuve, pour "s'octroyer" les bénéfices -- thérapeutiques ET donc financiers de ces plantes médicinales -- sans en partager le moindre centime avec les peuplades sus-nommées...

Mais, pour en revenir au fait que le jeûne est naturellement ancestral, permettez-moi d'évoquer ce qui suit.

J'ai eu le bonheur, dés mon plus jeune âge, d'avoir été entourée de plusieurs chiens de différentes races. Pourquoi est-ce que je vous parle soudain de cela, me direz-vous ? Vous allez comprendre en lisant la suite. clin d'oeil

D'aussi loin que je puisse me souvenir TOUS mes chiens, sans exception, observaient spontanément et naturellement, des périodes de jeûne au moins une fois par an ! Je m'en souviens parfaitement pour deux raisons :

- la première, c'est que du haut de mon raisonnement d'enfant --- lorsque je n'étais encore qu'une petite fille --- je pensais alors que s'ils ne mangeaient pas, c'est qu'ils étaient malades ou qu'ils en avaient assez de la nourriture qu'on leur servait. Cela m'attristait profondément et j'avais alors beaucoup de mal à croire mes parents quand ils me disaient de ne pas m'inquiéter.

- la deuxième raison, c'est que j'ai longtemps était stupéfaite de voir mes chiens manger spontanément, durant leur période de jeûne, de l'HERBE ! Herbe, que d'ailleurs, ils choisissaient soigneusement.

Il a fallu que passent bien des années pour que je finisse par comprendre que ces jeûnes spontanés étaient tout à fait naturels pour eux et que l'herbe mangée pour l'occasion, aidait sans doute à leur transit intestinal, et par là même au nettoyage de leurs intestins.

C'est à cette même époque, que j'ai définitivement cessé de préparer, à l'insu de mes parents, des repas que je jugeais bien plus "alléchants" que la gamelle "ordinaire", mais auxquels pourtant, mes chiens ne touchaient pas lorsqu'ils avaient décidé de jeûner ! sourire

 

Ceci dit, il suffit de se pencher sur des documentaires animaliers de qualité, pour découvrir que le jeûne est extrêmement courant dans la nature et que certains animaux peuvent rester plusieurs semaines sans manger, tout en conservant une parfaite santé, il va de soi.

Alors bien sûr lorsque vous racontez ce genre de choses aux détracteurs du jeûne, ils ne manquent pas de vous faire remarquer que nous autres Humains ne sommes pas des animaux.

Là encore, c'est oublier un peu trop vite que la majorité des animaux qui jeûnent -- et ils sont nombreux ! -- sont, tout comme l'Homme, des mammifères !

Alors certes, nous autres mammifères-humains avons été dotés de la parole et de "l'intelligence". Encore qu'être capables de détruire jour après jour son habitat naturel -- à savoir la Terre -- ne soit pas la meilleure preuve en soi de l'intelligence humaine. Et ce n'est hélas là, qu'un exemple parmi des centaines d'autres... Mais bon, c'est là un autre débat... Ne nous égarons pas... .

Nous avons donc été dotés de la parole et de l'intelligence : cela fait-il de nous des mammifères plus soucieux et respectueux de notre santé, que la plupart des mammifères-animaux ?!

Objectivement, la réponse n'est pas vraiment en notre faveur, lorsqu'on observe le nombre croissant de maladies et de décès impliquant directement nos modes de vie et plus particulièrement notre façon de nous alimenter ! Ce qui est particulièrement vrai dans les pays dits riches et............... civilisés (sic !) où l'on a vu apparaitre, justement, des maladies dites de "civilisation" --- obésité, hypertension, cancer, diabète, etc --- dues à un mode de vie devenu, entre autres, beaucoup trop "riche" : mal-bouffe abondante, repas trop copieux, viande et sucre en excès, etc, etc...

Alors n'en déplaise à ces détracteurs, un jeûne bien mené a de nombreux bienfaits pour la santé et même la beauté, mais il a aussi un autre mérite :

- celui de rappeler que l'on devrait manger pour vivre et non pas vivre pour manger tout et n'importe quoi, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit

- celui de rappeler que l'on devrait être capable de manger à notre seule faim et pas au point de s'en rendre malade d'obésité, de diabète, d'hypertension, de cholestérolémie, etc

- celui de rappeler que la nourriture prise en quantité raisonnable et mangée avec attention, a une saveur tout autre que celle avalée sans même y penser, tandis que l'on est absorbé par son téléphone portable, la télé, son ordinateur, une conversation, du lêche-vitrine ou que sais j'encore...

- mais bien plus que tout : celui de rappeler que si on prenait exemple sur les mammifères-animaux pour gérer notre alimentation, cela éviterait peut-être que 40% de la nourriture quotidienne produite par les humains, ne finissent CHAQUE JOUR directement à la poubelle, sans même avoir été touchée...

Entre les animaux et les peuplades dites primitives qui vivent dans le respect de leur environnement naturel ET les sociétés dites civilisées -- pour qui le pouvoir, l'argent et l'individualisme priment sur la préservation du seul espace où l'on puisse vivre, à savoir : la Terre -- je ne suis pas sûre que les plus intelligents soient ceux que l'on pourrait croire...

Mais là encore je m'éloigne de notre sujet, quoique...

Jeûner n'a donc rien d'une nouveauté, ni d'une aberration. C'est une pratique plus qu'ancestrale, mais que la plupart des personnes ne connait absolument pas. Particulièrement en France.

Si le jeûne est depuis plusieurs décennies maintenant, une évidence chez nombre de nos voisins suisses et allemands, entre autres pays, il est encore largement perçu comme une véritable "folie" par la plupart des français. Je ne compte plus le nombre de personnes qui -- découvrant que je suis au beau milieu d'un jeûne -- m'ont fait et me font encore des réflexions du genre :

- « Mais vous êtes folle ! vous allez tomber dans les pommes si vous ne mangez pas ! ».

En soi, il n'y a rien d'étonnant à ces "réflexions" puisque la très grande majorité des personnes qui ignorent tout du jeûne, sont convaincues qu’elles ne pourraient passer une seule journée à jeûn sans s’évanouir à un moment ou à un autre. D'autres sont même sincèrement persuadées qu'elles pourraient en mourir !

C'est à la fois tout aussi drôle, à mes yeux, que révélateur de la façon dont, hélas, la plupart des personnes se forgent des préjugés et véhiculent des idées "toutes faites", sans rien connaitre d'un sujet. Et donc, bien évidemment, sans même avoir pris la peine de vérifier objectivement et sérieusement, si leurs propos avaient le moindre fondement de vérité...

C'est également révélateur du peu de capacités, que même les personnes les plus érudites, ont à penser et réfléchir par elles-mêmes, pour comprendre et déduire les enseignements simples provenant de notre Histoire, tout autant que de nos vécus d'humains.

J'en veux pour preuve, l'horreur des camps de concentration et, plus proches de nous aujourd'hui, les nombreux cas d'anorexie, qui sont là pour nous démontrer à quel point notre corps est prêt à lutter des mois, voire des années durant, pour tenter de nous maintenir en vie. Bien que tragiques, ces cas extrêmes nous démontrent que ce n'est pas en quelques jours, voire même quelques semaines de jeûne que l'on risquerait de "mourir de faim" dés lors que l'on a un poids "normal" ou a fortiori excessif.

C’est donc dire si les connaissances réelles sur le sujet sont quasi inexistantes, entre autres chez la plupart des français(es), et combien les mentalités sont loin --- pour ne pas dire carrément "à des années-lumièe" ! --- d’être prêtes à comprendre et plus encore à pratiquer le jeûne.

Voilà pourquoi, entre autres, il est tout à fait stupide, inutile et carrément aberrant de se lancer dans un jeûne, sans un minimum de préparation psychologique, comme le font la plupart des pseudo-journalistes ou, pire encore, certaines associations "pro-jeûne", voire certains séjours "Jeûne et randonnée", sur lesquels je reviendrai plus loin.

=> Jeûner n'est pas une mode

Avec les nouvelles modes "santé, bien-être, nature et cie" qui se sont encore plus développées depuis le début des années 2000 --- et se répandent comme des "trainées de poudre" grâce, entre autres, à Internet --- les médecines douces et autres notions bio, ont toutes tendance à avoir été largement détournées, au profit mercantile de toutes sortes d'adaptations plus ou moins farfelues voire dangereuses !

C'est, par exemple, le cas de l'utilisation de l'argile qui -- comme je l'explique longuement par ailleurs -- apparait aujourd'hui à nombre de personnes comme un remède anodin pouvant être utilisé sans connaissances particulières, alors qu'il n'en est rien.

C'est le cas de l'ostéopathie qui, depuis quelques décennies, a vu un nombre croissant de "praticiens" s'installer sous ce nom, après n'avoir suivi qu'une formation de quelques semaines, là où plusieurs années d'études sont normalement nécessaires.

C'est également le cas des coach "santé, beauté, forme et psycho" en tous genres, qui se sont mis à pulluler comme des champignons après la pluie !

De fait, le jeûne n'a pas échappé, hélas, à ces nouvelles modes.

Méthode naturelle, encore relativement confidentielle au début des années 2000, le jeûne a fini par devenir "tendance" lorsque de "malins" petits profiteurs se sont amusés à en faire un business, en surfant sur la vague de la célèbre "cure détox" ! Et pour être sûr que le concept serait vendeur, on n'a pas hésité à sortir "l'artillerie lourde" en associant à cette nouvelle "mode", non seulement des stars hollywoodiennes, mais surtout de grands termes tels que "purifier, "détoxiner", "détoxiquer" et j'en passe !

Rien de tel en effet -- à une époque où l'on ne cesse de nous parler de pollution de la planète, et par là même de nos propres vies et corps -- que de brandir bien haut et fort une notion de pureté, on ne peut plus vendeuse !

Lorsque j'entends parler des "cures détox" -- vantées et vendues, entre autres, par différents magazines féminins et de santé -- j'ai l'impression de réentendre Coluche lorsqu'il évoquait dans l'un de ses célèbres sketchs, la fameuse lessive qui lavait "plus blanc que blanc" ! A lire certains articles sur les "cures detox", on pourrait presque croire qu'il suffit de quelques jours de cure pour retrouver une "virginité" interne de notre corps, ainsi qu'une pleine santé !

Si encore cette idée de purification/pureté s'arrêtait là, ce ne serait que demi-mal. Malheureusement, certains charlatans et autres gourous en tous genres, n'hésitent pas à exploiter cette notion, pour entrainer certaines personnes, psychologiquement fragiles --- ou au contraire, se croyant plus "malines" que les autres --- vers des situations et comportements beaucoup plus graves.

Et je ne parle même pas de tous les produits "miracles" qui ont vu le jour (et continuent d'arriver régulièrement sur le marché !) et qui sont supposés vous "détoxiquer ou détoxiner" : termes qui, soit dit en passant, n'existent même pas dans le dictionnaire !

Produits "miracles", disais je donc, dont les prix sont souvent proportionnellement inverses à l'efficacité quasi ou totalement nulle, démontrée par des laboratoires indépendants de ce juteux marché ! En clair, vous payez extrêmement cher pour des produits qui ne serviront à rien...

Alors non ! Jeûner n'a rien à voir avec tout cela. Jeûner n'est pas une nouvelle mode tendance et encore moins un acte de grande purification. Tout comme le fait que...

=> Jeûner n'est ni l'équivalent d'un régime, ni une solution miracle pour perdre du poids

Là encore, il faut rendre sa vraie place et son rôle premier au jeûne. Celui ci ne devrait -- EN AUCUN CAS, sauf médical -- être envisagé comme un moyen de perdre du poids !

Décider de jeûner pour perdre du poids est aussi absurde qu'inefficace ! Car s'il est évident qu'en se privant de nourriture une personne va perdre du poids, il est tout aussi évident qu'elle reprendra tous ses kilos, et peut-être même plus encore, dés lors qu'elle arrêtera son jeûne ! J'en explique longuement les différentes raisons à la rubrique "Mincir intelligemment et sereinement" de mon site , je ne vais donc pas revenir sur le sujet ici.

Toutefois, je peux expliquer ceci : mener un jeûne à bien, c'est avant tout être bien "clair dans sa tête" quant à la raison pour laquelle on mène ce jeûne. Si une personne entre dans un jeûne pour perdre du poids, tout son esprit sera "braqué" sur cette exigence là ! Il ne s'agira plus alors pour son esprit, de vivre un repos de l'appareil digestif, dans le but d'un mieux être général. Il ne s'agira pour son esprit que d'un xième régime draconien aussi stressant pour lui que pour le corps !

Mais peut-être pensez-vous que votre corps et votre esprit ne sont pas capables de faire la différence entre ces deux situations ? à savoir : faire un jeûne pour perdre du poids ou faire un jeûne pour mettre son appareil digestif au repos. Eh bien prenons un exemple tout simple.

Il vous est sûrement arrivé, au moins une fois dans votre vie, que l'on vous "pousse" à faire quelque chose d'un peu difficile pour vous, plus vite que vous ne l'auriez souhaité. Un exemple ? être "poussé(e)" à l'eau pour vous baigner, alors que l'eau étant assez froide vous auriez préféré pouvoir entrer dedans lentement et à votre rythme. Si cela vous est déjà arrivé, pouvez-vous affirmer que votre corps, et plus encore votre esprit, ont apprécié ?! et qu'en règle générale, lorsque vous êtes "poussé(e)" à faire quelque chose contre votre gré, vous trouvez cela agréable ?

Eh bien, c'est exactement la même différence qu'entre faire un jeûne dans le seul but de perdre du poids et faire un jeûne pour les bonnes raisons. Dans le premier cas votre corps et votre esprit trouveront cela très désagréable et le vivront plutôt mal, car ils l'associeront à un régime draconien et donc contraignant. Vous pouvez être sûr(e) alors qu'à peine sorti(e) du jeûne, vous reprendrez tout votre poids perdu et sans doute plus !

Dans le deuxième cas votre corps et votre esprit bénéficieront pleinement du fait que votre choix soit libre de tout enjeu, si ce n'est celui de faire du bien à l'ensemble de votre corps. Cela se traduira par le fait, qu'au mieux vous ne reprendrez pas le poids éventuel perdu, et qu'au pire vous reviendrez exactement au même poids qu'avant le jeûne. C'est d'ailleurs le cas des personnes n'ayant aucun kilo à perdre et dont le poids est stable : elles perdent très peu durant un jeûne et retrouvent leur poids initial à la fin de celui-ci.

S'il vous fallait un autre comparatif, je pourrais vous dire que c'est à peu près la même chose que les résultats obtenus entre un enfant que l'on contraint à apprendre et un enfant à qui on donne envie d'apprendre. Dans le premier cas : les résultats obtenus seront très certainement médiocres, alors que dans le deuxième cas, ils seront sans doute excellents...

=> Jeûner n'est pas un rituel "mystique"

Certaines personnes pratiquant une religion, quelle qu'elle soit, voient dans le jeûne l'occasion d'un "nettoyage spirituel de leur âme". Cette démarche n'entre ni dans mes convictions personnelles, ni dans ma façon d'aborder le jeûne. Cependant, elle me parait cohérente dans un cas et un seul : dés lors qu'elle est ainsi vécue par des personnes CROYANTES qui choisissent PAR ELLES MEMES et donc librement ce "nettoyage spirituel de leur âme".

Là où en revanche, je m'élève fermement contre, c'est lorsque certaines personnes -- prétendant vous faire découvrir les bienfaits du jeûne autonome -- commencent à associer ce dernier à des notions de "purification spirituelle" ou autres "purifications de l'âme ou de l'esprit" !

Que le jeûne soit l'occasion de rompre avec son quotidien et par là même avec les divers soucis lui étant liés : oui !

Que le jeûne soit l'occasion de penser un peu à soi et par là même de faire un certain vide dans son esprit : oui !

Que le jeûne soit l'occasion de mettre son esprit au repos durant quelques jours : oui !

Mais que quelqu'un vous "vante" le jeûne autonome comme étant l'occasion de vous "purifier" l'âme ou l'esprit : NON !

Au risque de me répéter : le jeûne autonome ne purifie rien ! Il permet simplement une mise au repos de l'appareil digestif.

Par répercussion, cela permet donc :

- une meilleure élimination des déchets présents dans l'organisme.
- une éventuelle amélioration, voire guérison de certains problèmes de santé.
- différentes améliorations générales quant à son bien-être, sa beauté et sa santé.

......... MAIS il ne permet en aucun cas de retrouver une prétendue "virginité" du corps ou de l'âme ! Pas plus qu'il ne "révolutionnera" votre vie en réglant vos éventuels problèmes psychologiques...

Aussi, si vous choisissez de découvrir le jeûne autonome à travers un séjour, quel qu'il soit, FUYEZ systématiquement les personnes qui vous présenteront le jeûne sous un aspect pseudo religieux, mystique ou purificateur de l'âme !

Jeûner est un acte PHYSIQUE auquel chacun(e) peut ajouter une dimension spirituelle, certes, MAIS.... à la SEULE condition d'en faire SOI-MEME la démarche et de la faire SEUL(E) et non sous "l'orientation", voire l'emprise, d'une autre personne !

Dans le cas contraire vous aurez tous les risques de tomber sur un gourou plutôt que sur une personne souhaitant vous faire sérieusement découvrir les bienfaits du jeûne.

Aussi ne perdez jamais cette notion de vue : faites-vous encadrer pour le coté purement pratique et matériel, si vous le souhaitez, mais ne laissez personne vous entrainer dans des considérations "spirituelles" sous prétexte de faire un jeûne ! Comme dans tout autres médecines douces, conservez toujours votre libre-arbitre ! et ne vous laissez surtout pas "embobiner" par les "beaux" discours de "paix, harmonie et bien-être psychologique" dont savent si bien user et abuser les gourous en tous genres !

Alors, en résumé :

- de la détente et du repos pendant un jeûne : oui !
- améliorer sa respiration : oui !
- faire des exercices PHYSIQUES adaptés à sa condition physique : oui !
- libérer son esprit des contraintes quotidiennes : oui !
- libérer son esprit des médias en tout genres : oui !
- pratiquer une VERITABLE méditation : pourquoi pas !
- se ressourcer dans la nature : oui !
- prendre le temps de penser à soi : OUI !
- et même en profiter pour prendre du recul et/ou des décisions ayant trait à des soucis personnels : pourquoi pas !

... mais un "travail" psychologique de "purification" de l'âme ou de l'esprit, sous quelques formes que ce soit : NON !

Si vous souhaitez vraiment entreprendre une démarche "spirituelle", alors orientez vous plutôt vers de véritables "accompagnants" tels que l'on peut en trouver en Inde, au Tibet ou pourquoi pas en France. Par le terme "accompagnants", je pense à des personnes --- tels par exemple des moines bouddhistes --- qui ont choisi d'orienter SAINEMENT la plus grande partie de leurs vies de façon "spirituelle", sans pour autant chercher à en tirer un évident profit financier ou à convertir qui que ce soit.

Bref, adressez-vous à des personnes pour qui la spiritualité est une base fondamentale et SAINE de leurs vies quotidiennes, et non à des personnes qui --- surfant sur des modes du style "new age" --- vous proposent, lors de séjour ou "stage", un mélange "à l'occidentale" englobant tout ce qui est plus ou moins à la mode du moment.

En résumé, ne perdez jamais de vue qu'à moins que de n'être croyant(e) et de faire un jeûne en accord avec ses convictions religieuses, LE JEUNE AUTONOME N'A ABSOLUMENT RIEN A VOIR AVEC UNE QUELCONQUE "PURIFICATION" DE L'AME vendue le plus souvent par de véritables charlatans, quand ce n'est pas carrément par des gourous plus ou moins dangereux pour votre santé !

=> Le jeûne n'est pas un remède miracle

Je complète ici le paragraphe précédent, en mettant une fois de plus chacun(e) en garde contre les innombrables dérives venues se greffer sur des médecines douces de qualité.

Jeûner peut être extrêmement bénéfique pour la santé et je suis la première à pouvoir affirmer m'être sortie de problèmes médicaux pour lesquels la médecine classique ne trouvait aucune solution. De là à vouloir vous convaincre que le jeûne serait LA solution miracle pour se soigner et guérir, même du pire : NON ! certainement pas.

Il est vrai que certaines personnes disent avoir guéri de maladies graves, telles que le cancer, grâce au jeûne. Ne connaissant pas ces personnes et n'ayant aucun moyen de vérifier la véracité de leurs dires, je ne peux en aucun cas cautionner ou désapprouver leurs propos. Cependant, même si cela s'avérait être une réalité prouvée, il conviendrait de rester lucide et prudent. Il faudrait en effet de véritables études sur le sujet, avant de pouvoir considérer le jeûne comme une solution curative à part entière, lorsqu'il est question de maladies graves. Ce qui est vrai pour le jeûne, étant d'ailleurs tout aussi vrai pour les autres médecines douces, comme je l'ai déjà expliqué par ailleurs.

Tout cela pour dire, que je ne peux donc que conseiller une extrême prudence à toutes personnes qui seraient tentées de penser que l'on peut soigner, grâce au jeûne, des maladies aussi graves que le SIDA ou le cancer, par exemple.

Bien qu'ayant eu une fois dans ma vie un sérieux problème de santé pour lequel aucun spécialiste médical ne trouvait de solution, mon pronostic vital n'a jamais été engagé ! En clair : ma vie n'a jamais été mise en jeu face à la maladie. Si j'ai fini par choisir la voie du jeûne et que celui-ci m'a sortie de ce mauvais pas à l'époque, c'est d'une part parce que la médecine classique ne parvenait même pas à cerner la cause de mon problème ; mais c'est surtout, et peut-être plus encore, parce que mon expérience en matière de jeûne me permettait de savoir exactement ce que je faisais alors.

Si un jour cela devait m'arriver -- que ma vie soit menacée par une maladie grave et que la médecine classique ne puisse plus rien pour moi -- alors oui : je mettrais tout en oeuvre avec mes connaissances en médecine douce pour tenter de me guérir. Mais aussi longtemps que je pourrai être épargnée par un cas aussi extrême, ma ligne de conduite restera toujours la même : faire d'abord appel à la médecine classique en cas de maladie grave, dés lors que j'aurais la certitude de pouvoir être guérie ainsi.

Comme je l'ai déjà écrit par ailleurs, je sais combien il peut être tentant de vouloir croire aux miracles lorsqu'on souffre, mais je sais également combien certaines personnes -- sans le moindre scrupule, et bien pire encore, sans le moindre intérêt véritable pour la souffrance de ceux et celles qui sont en détresse psychologique et physique -- je sais combien ces individus là sont prêts à tout dans le seul but de s'enrichir !

Alors une fois de plus, soyez extrêmement vigilant(e) quant à la découverte et l'usage que vous pourriez faire -- ou que l'on voudrait vous faire faire ! -- du jeûne.

Tout comme pour l'argile ou d'autres médecines naturelles, le jeûne peut apporter un bien-être certain et parfois même des guérisons inespérées, pour certaines maladies, mais il ne s'agit en aucun cas d'un remède miracle. Et, comme je l'ai déjà expliqué par ailleurs, lorsqu'une médecine naturelle amène à la guérison d'une maladie grave, c'est quasiment toujours associé au fait que TOUTE l'hygiène de vie a été revue et corrigée en parallèle !

=> Jeûner n'est pas un régime "sans quelque chose"

Le reportage "Alimentation, la loi du sans" avait pour but de parler --- ou pour être plus exacte, avait pour but de dénigrer, tant l'ensemble du reportage était "à charge" --- les divers modes d'alimentation excluant certains aliments.

Il était donc question dans ce reportage du "sans gluten", du "sans viande", du "sans lactose", etc, ET au milieu de tous ces modes alimentaires ou "régime sans", il était question de la "cure détox" à base de jus de fruits et légumes ET bien évidemment du jeûne.

Or le jeûne n'est absolument pas un "régime" ou un mode alimentaire !!

Qu'un "journaleux" ne soit pas capable de faire la différence : passe encore ! Mais que des médecins puissent considérer que le jeûne serait l'équivalent d'un "régime sans" : il y a de quoi s'inquiéter sérieusement sur leurs compétences ou de s'interroger sur leur objectivité.

Un régime "sans" --- même si le terme "régime" ne devrait pas être employé en ce sens --- est un mode alimentaire s'appliquant au quotidien et généralement sur plusieurs années voire une vie entière ! Ainsi lorsque vous faites le choix du "sans gluten" ou du "sans viande", ce n'est généralement pas pour une semaine ou deux : c'est sur du long terme, voire pour la vie.

Or, le jeûne, lui ne s'applique jamais à long terme, pour la simple et bonne raison que ce n'est pas un mode alimentaire ou un "régime sans" !

Le jeûne est tout au plus une "pause" dans un mode alimentaire, quel qu'il soit.

Vouloir le comparer et donc le mettre sur le même plan que des "régimes sans", relève d'une totale incohérence ! La preuve en étant que l'on peut pratiquer quotidiennement un mode alimentaire, sans gluten ou sans viande, par exemple, ET faire une fois par an, un jeûne, puisque ce sont deux choses totalement différentes !

=> Jeûner n'est pas une question de purification

- "Ce régime séduit de nombreux adeptes de la purification par l'alimentation. Ils préférent boire que manger persuadés qu'ils mettent leurs intestins au repos". Cure détox, pendant une semaine. "Se purifer avec des jus pressés les parisiens adorent"

 

Alors déjà ce ne sont pas les intestins que l'on met au repos, mais le sytème digestif ! Les intestins, eux, doivent, au contraire, continuer à éliminer les dêchets produits par le jeûne !

Ensuite, ce n'est pas parce que l'on suit une "cure détox" ou a fortiori un "jeûne" que l'on recherche la "purification". A titre personnel, je n'ai JAMAIS cherché la moindre "purification" dans mes jeûnes, puisque ce n'est pas le but d'un VERITABLE jeûne. Quant à la prétendue fonction "purificative" du jeûne, je ne reviens pas dessus puisque déjà évoquée par ailleurs.

Tout comme je doute fortement que "les parisiens adorent se purifier avec des jus pressés" !

Les jus de fruits et de légumes sont devenus en quelques années, une véritable "mode" internationale que l'on retrouve dans la majeure partie des pays dits "modernes et civilisés" !

Ce ne sont donc pas "les parisiens" plus (ou moins) que d'autres habitants de la planète qui "adoreraient" se purifier avec des jus.

Ce ne sont là que des lieux communs ---  sans fondement et stupidement "sectaristes" --- révélateurs du manque de sérieux et d'arguments de "journaleux" prétendant faire un travail documenté tel que le feraient de veritables journalistes.

PS : je ne suis, et n'ait jamais été, ni de près ni de loin parisienne.

=> Jeûner n'est pas un modèle alimentaire et encore moins un modèle "psycho rigide"

Continuons avec les propos aberrants tenus lors du reportage "Alimentation, la loi du sans".

Commençons par remettre les choses dans leur contexte, parce que comme qui dirait : ça vaut son "pesant de cacahuettes" de voir jusqu'où la mauvaise foi de certains médecins "anti jeûne" peut aller se nicher.

On découvre dans le reportage une jeune femme ayant décidé de faire une cure de jus de fruits et légumes durant quelques jours. Cette dernière est filmée alors qu'elle "déjeune" avec d'autres jeunes femmes dont l'une est en train de manger, dans une barquette en carton, des aliments frits (des pommes de terre, semble t'il) et en guise de boisson : un soda !

Interrogée par le "journaleux" la jeune fille aux aliments frits fait remarquer que pour elle, je la cite : "ça (autrement dit les jus) ce n'est pas de la nourriture ! Ce n'est pas se nourrir !"

Vient ensuite le commentaire de l'un des médecins interrogés pour le reportage, et venant de visionner la scène :

- "Elle (en parlant de la jeune femme consommant des aliments frits et du soda) est plus proche du plaisir alimentaire que l'autre (la jeune femme consommant des jus) qui a un modèle alimentaire qui s'apparente à une rigidité, une psycho-rigidité sur l'alimentation. Où est le plaisir alimentaire ? Elle ne peut pas dire qu'elle dégage du plaisir alimentaire ?"

 

Alors déjà, je le répète ici : le jeûne N'EST PAS un "modèle" ou un régime alimentaire puisqu'un jeûne ne dure QUE quelques jours dans l'année et ne reflète donc en aucun cas, le mode de vie alimentaire quotidien dont se nourrit une personne, en dehors de son jeûne.

Par ailleurs, la notion de "plaisir alimentaire" est une notion plus que subjective, puisque pour la quasi majorité des humains, le "plaisir alimentaire" ne consiste pas à manger "solide" plutôt que "liquide" mais à manger CE qu'ils aiment manger plutôt que CE qu'il n'aiment pas manger !

Demandez donc à toute la frange de la population française (ou autre, d'ailleurs) qui passe une majeure partie de son temps à "surveiller" son alimentation, pour "garder la ligne", si elle prend du "plaisir ailmentaire" en mangeant de "solides" haricots verts à l'eau ou même au beurre, plutôt que des pizzas, des pâtes bolognaises, un bon cassoulet ou que sais j'encore ?

 

A de rares exceptions prés, la population française se divise --- comme dans tous les pays "riches", d'ailleurs --- en cinq "camps" :

1) ceux qui peuvent manger ce qu'ils veulent sans prendre un gramme (ce qui ne veut pas dire qu'ils n'auront jamais de problème de santé liés à leur alimentation !) et qui par conséquent ont tout le "plaisir alimentaire" qu'ils souhaitent (si tant est qu'ils prennent du plaisir à manger !)

2) ceux qui surveillent sans cesse leur ligne, en se privant de ce qu'ils aiment le plus et qui par conséquent, n'ont guère de "plaisir alimentaire"

3) ceux qui mangent à peu prés "équilibré" pour prendre soin de leur santé, tout en se faisant de petits "plaisirs alimentaires" de temps en temps

4) ceux qui mangent de tout raisonnablement sans se soucier de leur ligne ou de leur santé et qui de fait sont plutôt dans le "plaisir alimentaire" quoditien

5) ceux qui ne peuvent pas manger ce qu'ils veulent sans grossir mais qui le font quand même et deviennent gros, voire obèses : ce qui au final leur fait perdre tout "plaisir alimentaire" réel puisque consciemment ou non, ils culpabilisent de ne pas manger aussi sainement qu'ils le devraient, si tant est qu'ils fassent encore attention à ce qu'ils mangent, tant ils sont en souffrance psychologique, consciente ou non...

Par conséquent, et n'en déplaise à ce médecin : ce n'est pas parce que l'on mange "solide" à longueur d'année, que l'on est forcément dans le "plaisir alimentaire", loin s'en faut.

Le plus "comique" au final --- voire scandaleux de la part d'un médecin --- étant quand même que pour "dénigrer" une jeune femme qui avait décidé de faire une courte cure de "jus" de légumes et fruits pendant une semaine, le médecin a CAUTIONNé le fait qu'une autre jeune femme se nourrisait, elle, d'un "plat à emporter" constituait d'aliments frits et d'un soda !!

Alors je veux bien croire qu'elle était dans le "plaisir alimentaire" en mangeant aussi gras et sucré, mais côté santé, je serais curieuse de voir dans quel état seront ses artères d'ici quelques années si c'est là son "modèle alimentaire" quotidien...

Comme quoi, quand je dis que certains médecins sont capables de la pire des mauvaises foi pour pouvoir dénigrer le jeûne : en voilà un parfait exemple...

Quant à la notion de "psycho rigidité" venant de la part d'un médecin ayant été tellement bien "formaté" par ses études, qu'il n'est même pas capable de s'intéresser aux preuves scientifiques existantes dans d'autres pays, comme la Russie, la Suisse, l'Allemagne, etc, quant aux bienfaits du jeûne : ce serait plutôt comique à entendre, si ce n'était pas aussi consternant et pathétique de la façon dont on peut rejeter certaines vérités, juste pour "avoir raison"...

=> Jeûner ce n'est pas simplement boire de l'eau

- "Certains se privent de produits "solides"...... d'autres vont encore plus loin : ils choisissent un régime qui demande encore plus de motivation qu'une cure de jus.............. ils ont décidé de suivre un régime "commando" : un stage de jeûne pendant une semaine". (NB : jeûne à l'eau)

Voilà typiquement le genre de propos qui démontrent que l'on a affaire à un "journaleux".

Pourquoi ? D'abord parce qu'il fait une distinction entre la "cure de jus" et le jeûne alors que dans l'absolu, ce sont exactement la même chose : quelques jours dans l'année où l'on ne consomme que des aliments "liquides". Ce qui veut dire que l'on peut ne boire que de l'eau si on le souhaite, mais que le plus souvent on boit de l'eau, des jus (bouillons) de légumes, des jus de fruits et des tisanes.

Il n'y avait donc strictement aucune différence entre la jeune femme qui faisait une cure "détox" en ne buvant que des jus de légumes et fruits pendant une semaine, et le groupe de personnes qui faisaient un "jeûne randonnée" en ne buvant que de l'eau. La seule différence notable se situait au niveau des apports nutritifs (vitamines, sels minéraux, par exemple) et caloriques apportés par les différents liquides ingérés.

Par ailleurs, un véritable jeûne n'a absolument RIEN, mais alors vraiment RIEN à voir avec un régime "commando" ! C'est même exactement le contraire dans le sens où un véritable jeûne est, ou en tout cas devrait être, un moment de "repos" et de détente, entre autres, pour l'organisme. Je reviendrai sur ce point et les aberrations de ce genre de "stage".

=> Jeûner ce n'est pas avoir froid

- "Thomas est naturopathe, c'est l'organisateur de cette cure. Tiré "à 4 épingles", face à des stagiaires frigorifiés et affamés par une semaine sans manger, il leur explique comment se réalimenter"

Quand j'entends ce genre de propos, je ne peux m'empêcher de me demander quel genre de "naturopathe" encadrant un jeûne, peut amener ces "stagiaires" à être "frigorifiés" ?!

N'importe quelle personne connaissant parfaitement le jeûne et les diverses "réactions" que celui-ci peut entrainer, sait que la température corporelle d'un jeûneur tend à se réduire de façon plus ou moins conséquente selon chacun(e) et les conditions dans lesquelles est mené le jeûne.

D'où la nécessité durant un jeûne de toujours pouvoir s'habiller (voire se couvrir) chaudement, de pouvoir boire des boissons chaudes et si besoin est, de pouvoir prendre une douche ou un bain chaud.

Si des personnes qui mènent un jeûne lors d'un séjour "Jeûne et randonnée" sont "frigorifiées", eh bien il n'y a rien d'autre à dire sinon, là encore, que le jeûne n'est pas mené de façon correcte, car personne ne devrait avoir froid et encore moins être carrément "frigorifié" pendant un jeûne !

=> Jeûner ce n'est pas avoir faim et ne penser qu'à manger

- "Malgré la faim, ils marchent dans les pas de leur guide. C'est leur dernière journée sans manger et ils n'ont plus qu'une idée en tête : trouver quelque chose à se mettre sous la dent"



Là encore, c'est la preuve indéniable que le jeûne n'a pas été mené correctement !

Au risque de me répéter : un jeûne bien mené ne devrait JAMAIS amener une personne à avoir faim !

Autant il est parfaitement vrai que durant les deux premiers jours d'un jeûne, certaines personnes peuvent ressentir par moment une sensation de faim. Et ce, même si c'est loin d'être le cas de tout le monde et qu'il suffit le plus souvent de boire régulièrement pour que cette sensation disparaisse.

Autant, il est tout à fait ANORMAL de ressentir une sensation de faim au-delà du 3ème jour et donc, a fortiori, au 5ème jour ! Si tel est le cas, alors ça signifie que le jeûne n'a pas été mené de façon appropriée, ce qui effectivement et bien souvent le cas, lors des fameux séjours "Jeûne et randonnée".

Pourquoi est-ce le cas ?

D'abord parce que nombre de personnes 1) soit n'entendent jamais parler de nettoyage intestinal, 2) soit quand on leur en parle, refusent carrément d'en faire ou ne le font qu'à "moitié".

Je reviendrai sur ce point.

Or, lorsqu'on sait l'importance que cela représente dans le processus du jeûne, il n'y a pas à s'étonner que des jeûneurs puissent avoir faim tout au long de leur jeûne.

Ensuite, parce qu'un certain nombre de personnes ne respectent pas --- voire ne font carrément pas du tout ! --- les fameux jours de "transition" qui devraient avoir lieu avant chaque jeûne. Pire encore, certaines personnes se "goinfrent" avant de partir en "séjour jeûne" pensant ainsi mieux supporter l'absence de nourriture !

Enfin, quand vous randonnez en même temps que vous jeûnez, vous ne buvez le plus souvent pas suffisamment, par rapport au fait qu'il faudrait presque avoir en permanence une bouteille "sous la main" pour favoriser, entre autres, l'élimination des déchets rejetés par l'organisme en plein "nettoyage".

Quant à ne boire que de l'eau durant un tel stage : c'est à la limite de l'inconscience et de l'arnaque...

 

Par conséquent, il va de soi que si l'on a faim tout du long d'un jeûne, il parait difficile de ne pas être "obnubilé" par l'idée de manger, alors que ce devrait être exactement l'inverse, si le jeûne était mené correctement.

Si un jeûne est bien mené, l'idée même de manger ne devrait plus être une obsession, tant les bienfaits ressentis tendent à faire carrément oublier le besoin de nourriture.

D'où qu'il est totalement aberrant d'entendre ce genre de propos concernant un prétendu jeûne :

- "Sophie est apparemment rassurée au terme de sa premier semaine sans manger, mais elle lutte intérieurement contre une compulsion : céder à la boulimie après s'être privée "

TOUT dans ce propos révèle à quel point la fameuse Sophie --- interviewée lors du reportage --- est complètement passée à côté de ce que devrait être un véritable jeûne !

Non seulement, comme on peut le voir dans le reportage, elle aura vécu sa semaine de jeûne comme un défi et non comme une mise au repos de son organisme et de son système digestif, entre autres bienfaits d'un véritable jeûne.

Non seulement elle a eu faim tout au long de ces 5 jours de jeûne, ce qui est juste insupportable à vivre, psychologiquement et physiquement parlant et donc ne permet d'obtenir absolument aucun du bien-être, ni des bienfaits d'un véritable jeûne.

Mais pire encore au final : elle ressort de son jeûne (et donc retourne chez elle !) avec "la compulsion de céder à la boulimie" alors que cela devrait être exactement l'inverse, à savoir : qu'elle devrait être totalement "détachée" de l'envie de se "gaver" de nourriture !!

Question : comment un "naturopathe", peut-il prétendre savoir mener un jeûne, si le résultat final pousse ses clients vers de la boulimie ?!

Voilà, l'une des innombrables raisons pour lesquelles, je suis plus que réservée envers la plupart de ces séjours "Jeûne et randonnée" qui ne sont que des business visant à faire de l'argent au détriment de la santé des personnes y participant !

Et le pire, c'est que la "dangerosité" de ce "naturopathe" ne s'arrête pas au fait de maltraiter les organismes et le "psychisme" des participants à ses stages, comme nous allons le constater dans le point suivant.

=> Jeûner ce n'est pas changer radicalement d'alimentation

Je vais revenir ici sur d'autres propos entendus lors de ce fameux reportage "Alimentation, la loi du sans". Propos allant, bien évidemment, à l'encontre de ce que devrait être un véritable jeûne.

Je "plante le décor" avant, pour les personnes qui n'auraient pas vu le reportage en question.

On retrouve les "randonneurs" participants au séjour, alors qu'ils viennent de finir leur 5eme et dernière randonnée de leur semaine de jeûne. Ils sont assis en compagnie du "naturopathe" encadrant le séjour. A noter que ce dernier est habillé en constume et qu'il ne lui manque plus que la cravate pour avoir plus l'air d'un homme d'affaires, que d'un "accompagnant" à la découverte du jeûne.

Les commentaires entendus dans le reportage sont alors les suivants :

- "Thomas est naturopathe, c'est l'organisateur de cette cure. Tiré "à 4 épingles", face à des stagiaires frigorifiés et affamés par une semaine sans manger, il leur explique comment se réalimenter"

- "Alors dés demain, durant deux jours, on ne mange que des fruits et des légumes".

- "Ce diner frugale est une séance de travail. Les curistes ont déboursé 1400 euros pour ne rien avaler de la semaine. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils vont devoir changer leurs habitudes alimentaires une fois rentrés chez eux. Pour le naturopathe bien manger, c'est renoncer à toute une partie de notre alimentation"

- "Pas de poiSon blanc : le sucre blanc, le sel, les produits raffinés, les huiles raffinées, les produits laitiers de vache"

 

Que dire de ces commentaires, sinon que là encore ils démontrent à quel point on est totalement à côté du véritable rôle d'un jeûne ?

Comme l'indique le titre de ce nouveau point sur ce que n'est pas le jeûne : jeûner ne consiste pas à changer radicalement d'alimentation et encore moins à "renoncer à toute une partie de cette dernière".

Il est vrai que depuis quelques années maintenant, les modes alimentaires se sont multipliés. Si par le passé tout le monde mangeait, selon ses moyens, plus ou moins les mêmes aliments de base, de nos jours on trouve un nombre grandissant de "régimes alimentaires" de toutes sortes.

Alimentation classique, bien évidemment, mais aussi végétarisme, végatalisme, vegan, paléo, sans gluten, sans sucre, sans gras, sans lait, sans sel, etc etc

Je ne vais pas revenir ici sur ces différents modes d'alimentation, puisque j'en parle déjà longuement à la rubrique "Mincir" de mon site. Mais une chose est sûre : le rôle d'un jeûne ne consiste pas à revoir de façon "drastique" son alimentation !

Pourquoi n'est ce pas son rôle ?

Ce n'est pas son rôle, car si vous avez pris la peine de réellement préparer votre jeûne AVANT, alors vous devriez avoir compris qu'il ne sert à rien, ou en tout cas à pas grand chose, de faire un jeûne, si c'est pour ensuite manger "à outrance" ou manger "n'importe quoi" ou au contraire "se restreindre de façon drastique".

Le but du jeûne n'est pas de vous (ré)apprendre comment manger !

Cette démarche doit se faire bien AVANT d'entamer un jeûne et non pas APRES l'avoir vécu, pour la simple et bonne raison que ce n'est pas en une semaine de jeûne que l'on peut prendre conscience et plus encore mettre en place les bases d'une bonne hygiène alimentaire.

Cela ne veut pas dire qu'il ne faille rien changer après votre jeûne, bien au contraire.

Si vous jeûnez pour ensuite pouvoir vous "goinfrer" le reste de l'année : c'est juste une aberration. Jeûner peut vous amener à un rapport différent et plus sain (si ce n'est pas déjà le cas) envers la nourriture. Mais en aucun cas jeûner ne devrait vous amener vers un comportement alimentaire restrictif ou drastique !

Autrement dit, si tout bon enseignant du jeûne vous invitera à revoir ou corriger votre alimentation, il ne vous amènera pas pour autant à renoncer à toute une partie de votre alimentation, pour la bonne et simple raison qu'une bonne alimentation ne devrait pas consister à "supprimer" mais plutôt à "rééquilibrer".

L'un des buts du jeûne est, entre autres, lors de la phase de réalimentation, de vous faire prendre conscience de l'importance de la saveur des aliments et par là même du fait qu'il vaut mieux manger MOINS mais de tout, avec la meilleure qualité "gustative" possible, plutôt que de continuer, si tel est le cas, à vous "gaver" de produits sans goût.

Alors certes, on ne va pas vous conseiller --- après un jeûne et comme équilibre alimentaire --- de manger tous les jours des hamburgers, même s'ils sont réalisés par de grands chefs cuisiniers ! Mais on ne va certainement pas vous conseiller, non plus, de supprimer tout ce que le "naturopathe" du reportage considère comme du "poison blanc" !

Il est vrai que l'alimentation "raffinée" (sucre blanc, farine blanche, etc) amène moins de nutriments qu'une alimentation non raffinée.

Il est vrai aussi et surtout que nous mangeons TROP de produits "transformés", gras et sucrés, et pas suffisamment de produits "bruts" n'ayant subi aucune transformation, tels que les légumes et les fruits.

Mais le but de l'alimentation n'est pas d'entrer dans un mode alimentaire qui sera le plus souvent impossible à "tenir" à long terme ! Impossible à tenir pour bon nombre de raisons, à commencer par celle de la vie sociale.

Jeûner ce n'est donc pas changer radicalement d'alimentation, mais seulement prendre conscience, si cela n'a pas été déjà fait, de l'importance de mieux manger, tout simplement.

Après, il est vrai que l'exemple de Joe Cross, montre que l'on peut changer radicalement de "régime" alimentaire à la suite d'un "jeûne" SI on est prêt(e) à faire la même démarche que lui ! Pour cela je vous renvoie à son expérience qui reste un cas, très positif, mais exceptionnel.

=> Jeûner ce n'est pas etre sans énergie, ni incapacité à réfléchir

- "L'organisme se met en économie d'énergie c'est à dire qu'il récupere où il peut l'énergie qu'il n'a pas dans sa nourriture ; ça veut dre qu'il va diminuer sa fonction cérébrale, sa fonction cardiaque il va se réguler par le bas ce sont autant d'efforts qu'on lui demande qui sont à la fois couteux et dangereux qui le mettent en état de faiblesse"

Consternant de bêtises et d'incompétences, une fois de plus, face à ce qu'est réellement un jeûne et les bienfaits que l'on peut en retirer.

Jeûner, c'est tout, sauf être sans énergie et incapacité à réfléchir !

A moins que de n'avoir accumulé un surpoids très conséquent --- je parle ici d'une importante obésité --- ET de ne pas savoir mener un jeûne correctement : vous ne vous retrouverez pas sans énergie et incapacité à réfléchir. Ce sera même exactement le contraire !

Beaucoup de personnes débordent d'une saine énergie et d'une "clarté d'esprit" ou encore d'une inspiration "créatrice" qu'elles ne connaissent pas en dehors du jeûne.

A titre personnel, non seulement mon cerveau fonctionne parfaitement bien lorsque je jeûne, mais en plus, je connais régulièrement cette fameuse "inspiration créatrice", pour moi qui aime écrire. Quant à mon énergie : elle est souvent aussi bonne, voire même meilleure qu'en temps normal !

 

Après, il est vrai que dans certains cas --- obésité et/ou organisme très "encombré" de toxines diverses (alcool, cigarettes, etc) --- le fait de jeûner pourra entrainer de façon temporaire, ce que l'on appelle couramment une "crise de jeûne".

Celle-ci se manifestera par d'éventuels maux de tête, irritations cutanées, fatigue, mauvaise haleine, etc qui dureront de quelques heures à une journée selon le degré "d'encombrement" de l'organisme. Je vous renvoie, là aussi, à l'expérience de Joe Cross qui fut très parlante à ce sujet !

MAIS, cela dépend entièrement de chaque organisme !

Autrement dit, certaines personnes ne connaitront jamais ce genre de "crise" ! Et le fait est que plus vous pratiquerez le jeûne régulièrement et moins vous serez susceptible de subir ce genre d'inconvénients, en particulier si vous adoptez un mode alimentaire sain et équilibré tout au long de l'année.

Quant aux "performances" physiques, quelles qu'elles soient, là encore, lisez des livres sérieux sur le jeûne ou mieux encore : apprenez à pratiquer correctement et jugez par vous même !

A titre personnel, non seulement mon cerveau fonctionne très bien, comme déjà dit plus haut, mais l'ensemble de mon corps aussi ! Je vis donc tout à fait normalement pendant mes jeûnes. .

Certains sportifs vous diront même que non seulement ils continuent leurs entrainements durant leurs jeûnes mais qu'en plus ils font parfois de meilleurs performances !

Donc, non ! L'organisme ne se met pas en "économie" d'énergie puisqu'il récupère tout simplement les 30% d'énergie, d'ordinaire utilisés pour la digestion, afin de les "redistribuer" comme bon lui semble !

=> Jeûner n'est pas et ne devrait être ni un exploit, ni un dépassement de soi

Je vais revenir ici sur les "marches défi" ainsi que sur les séjours "Jeûne et randonnée", pour évoquer la façon dont le véritable jeûne a fini par être presque totalement "dépouillé" de sa véritable fonction première --- la mise au repos de l'appareil digestif --- pour en faire au final une espèce "d'exploit" personnel, sans commune mesure avec ce que devrait être un véritable jeûne.

Je vais commencer par évoquer les fameuses "marches défi" qui, bien que "pro jeûne", lui ont fait un tort considérable tant en "interne" que par l'image qu'elles renvoyaient du jeûne. J'en parle au passé, parce qu'il semblerait que ces fameuses "marches" aient fini par se raréfiier, voire carrément disparaitre, bien que je n'en sois pas sûre.

En quoi consistaient ces fameuses "marches défi" ?

Eh bien sous prétexte de faire découvrir le jeûne au plus grand nombre, des personnes organisaient chaque année, à travers la France, des "marches" dont le but était de démontrer que l'on peut rester actif sans manger.

Jusque là, rien à redire. Sauf que...

Dans la pratique, ces personnes parcouraient chaque jour, à pieds, un certain nombre de kilomètres --- tout en jeûnant, bien évidemment --- avec pour but final, le dernier jour, d'arriver dans une petite ville, généralement "de campagne", où elles "étalaient" alors leur "exploit" aux yeux du plus grand nombre possible, espérant ainsi convaincre des bienfaits du jeûne.

De fait, le plus souvent, elles finissaient leur "exploit" sur un petit marché local, en "débarquant" dans une joyeuse "cacophonie", à grand renfort de banderoles, "vantant" les mérites du jeûne.

Je vous laisse imaginer la tête des personnes qui --- en train de faire tranquillement leur marché --- voyaient "débarquer" ce "cortège" plus ou moins "folklorique" de marcheurs, sortis de nulle part et souhaitant "à tout prix" leur faire partager (voire leur imposer !) leur "exploit"...

Le résultat final, c'est que ces personnes passaient le plus souvent pour de parfaits "illuminés", donnant par là même une très mauvaise image du jeûne. Mais le pire, c'est qu'elles entrainaient avec elles des personnes qui jeûnaient pour la toute première fois : ce qui était totalement stupide voire même carrément dangereux, pour les novices en question...


Malheureusement, ces "marches défi" ne sont pas les seules à avoir fait du tort à l'image du véritable jeûne.

Dans une certaine mesure, nombre de séjours "Jeûne et randonnée" amènent à peu prés aux mêmes conséquences, bien que cela se fasse de façon plus subtile et "confidentielle".

Je m'explique.

Je vais encore et donc une fois de plus me répéter : le BUT d'un jeûne, c'est avant tout de mettre son organisme et plus particulièrement son appareil digestif AU REPOS.

Par conséquent, tous les séjours de style "Jeûne et randonnée" --- qui consistent à faire marcher des jeûneurs, au minimum 4 heures par jour, dans un environnement plus ou moins "sportif" (moyenne montagne, pour certains, par exemple) --- sont à mon sens des séjours totalement inadaptés à la majorité des personnes présentes, pour ne pas dire à la totalité.

Pourquoi sont-ils inadaptés ?

Commençons par un rapide "petit historique".

Les séjours "Jeûne et randonnée" qui étaient encore relativement confidentiels à la fin des années 90, ont vu leur "notoriété" grandir avec la démocratisation de l'Internet "pour tous".

De fait, si à la fin des années 90, les "gites" proposant ce genre de séjours avaient encore pour la plupart d'entre eux un petit côté "baba cool", il n'empêche qu'ils pratiquaient, majoritairement, un jeûne encore assez proche de ce que devrait être un véritable jeûne.

Hélas, avec le temps tout cela a bien changé...

Cela a changé pour deux raisons essentielles :

1) la première, c'est que la concurrence n'a cessé et ne cesse aujourd'hui encore de croitre ! De fait elle est devenue de plus en plus "féroce" dans le sens où chaque "centre" ou "domaine" dédié au "Jeûne et randonnée" doit sans cesse "surenchérir", s'il veut pouvoir exister et surtout (sur)vivre par rapport à ses concurrents déjà existants.

2) la deuxième raison, c'est la clientèle elle-même qui, comme dans tous les domaines "commerciaux" est devenue de plus en plus exigeante, quant au confort, par exemple. Ainsi, si autrefois la plupart des "gites" dédiés à ce genre de séjour n'offraient que des dortoirs à ses participants, aujourd'hui les nouveaux "domaines" (cela fait plus "chic" comme appelation :-) proposent de plus en plus souvent des chambres individuelles, voire même des "espaces privatifs" tenant plus de la "suite" d'hôtel que de la simple chambre avec salle de bain.

Le résultat des courses, c'est qu'aujourd'hui les séjours "Jeûne et randonnée" ressemblent de plus en plus à des centres de détente, dans le style de ceux des "spa" !

En soi, il n'y aurait là rien d'incompatible avec le jeûne, bien au contraire, aurais-je envie de dire.

SAUF.....

Sauf, qu'au final et même en "enrobant" le futur client-jeûneur dans tout un tas de promesses de "détente", "bien-être", confort, "lâcher prise", etc : tout cela n'a plus grand chose à voir avec ce que devraît être un véritable jeûne.

Pourquoi cela n'a t'il plus grand chose à voir avec un véritable jeûne ?

Eh bien tout simplement, parce que dans le seul but de ne pas voir "fuir" sa clientèle potentielle, la majorité des séjours français "Jeûne et randonnée", ont fait le choix --- contrairement à leurs équivalents suisses ou allemands, par exemple --- de ne pas "confronter" leurs "clients" à ce que devrait être un véritable jeûne !

Alors me direz-vous, pourquoi ne veulent ils pas "confronter" leur clientèle à un véritable jeûne ?

Parce qu'un véritable jeûne demande d'une part une réelle "démarche psychologique" personnelle à faire "en amont" et en "préparation" du jeûne, comme nous l'avons vu précédemment, et d'autre part, parce qu'un véritable jeûne devrait systématiquement commencer par un nettoyage intestinal !

Seulement voilà : parler "purification" et "détoxination" aux gens : ça, c'est sûr, c'est vendeur ! Mais leur expliquer que s'ils veulent faire un véritable jeûne, ils devraient commencer celui-ci par un nettoyage intestinal : là, ça devient beaucoup moins "glamour" et donc plus difficile de convaincre le futur "client" ! Et je ne parle même pas de lui faire faire, ensuite, un lavement intestinal tous les deux jours, comme cela devrait être le cas au cours d'un véritable jeûne !

Résultat des courses ? La plupart des séjours français "Jeûne et randonnée" ont fini par totalement "occulter" ce pilier, pourtant fondamental, du véritable jeûne.

Je vous invite à faire vos propres recherches sur Internet et à me dire combien vous aurez trouvé de "centre" ou "domaine" --- proposant les fameux séjours "Jeûne et randonnée" --- qui affichent clairement, expliquent clairement et plus encore font appliquer à leurs jeûneurs, le lavement ou nettoyage intestinal ?!

La réalité, c'est que ces séjours là sont devenus quasiment inexistants !

Pourtant, la plupart se revendiquent de vous faire suivre un jeûne selon la "méthode" et l'expérience Buchinger qui est LA référence européenne, si ce n'est peut-être mondiale, en matière de jeûne, puisqu'elle est existante chez nos voisins allemands depuis maintenant des décennies : le docteur Buchinger étant né à la fin des années 1800.

Or, cette méthode explique TRES clairement le rôle essentiel du nettoyage intestinal au cours d'un jeûne digne de ce nom, entre autres dans le livre suivant : "L'art de jeûner. Manuel du jeûne thérapeutique Buchinger"

Mais --- non contents d'avoir fait "passer à la trappe" le rôle essentiel du nettoyage intestinal --- la plupart de ces séjours ont également entrainé le jeûne sur un terrain dont il devrait être totalement exclu, en particulier si c'est le premier jeûne de leurs "clients", à savoir : "l'exploit" !

De fait, nombre de ces séjours amènent leurs participants à vivre leur semaine de jeûne comme un "défi" personnel , un "dépassement de soi" visant à prouver que "Oui ! on peut jeûner et marcher de longues heures durant sans aucun problème".

C'est là une véritable hérésie !

Pourtant, il n'y a rien d'étonnant à ce que la plupart de ces séjours en soient arrivés à cette "mise au défi". Et pour cause !

 

Pour rappel, un véritable jeûne ne devrait pas s'improviser "du jour au lendemain", afin de vraiment prendre le temps d'en appréhender tous les tenants et les aboutissants.

Pour ce faire, et comme déjà expliqué par ailleurs, l'idéal accessible à tous : c'est de passer par une phase "pré-jeûne" qui se situe avant tout au niveau "psychologique" et "intellectuel", et qui devrait durer, selon chacun(e), au moins quelques semaines, le temps de se "faire à l'idée" et donc de se "familiariser" réellement avec ce que devrait être un véritable jeûne.

L'une des façons de "vivre" cette phase de "réflexion" et de familiarisation, c'est :

- SOIT d'avoir la chance de connaitre au moins une personne qui pratique le jeûne avec compétences et sérieux, et avec qui on pourra en discuter longuement..............

- SOIT de se donner la peine de lire et relire des livres traitant, eux aussi, du sujet avec sérieux. Le tout, bien évidemment, AVANT de se lancer dans un jeûne.

Seulement voilà, c'est une démarche que bien peu de personnes sont prêtes à faire, particulièrment lorsqu'elles décident de s'en remettre à un séjour "Jeûne et randonnée", dont elles attendent une "prise en charge" totale.

De fait, la majorité des personnes entrant dans ce genre de séjour, le font SANS avoir fait de réelle démarche personnelle et "intellectuelle", AVANT, pour comprendre et "s'imprégner" de ce que devrait être un véritable jeûne ! Ce qui, soit dit en passant, leur permettrait, entre autres, de comprendre l'importance capitale du nettoyage intestinal.

Par conséquent, ces personnes arrivent dans les séjours "Jeûne et randonnée" en ayant quasiment aucune notion pratique, et encore moins "psychologique", de ce que devrait être un véritable jeûne. Et il suffit en général de les écouter parler, pour s'en rendre rapidement compte.

Elles s'en remettent donc entièrement aux "encadrants" de ces séjours, qui pour les raisons de concurrence, évoquées plus haut, n'hésitent pas à faire "l'impasse" sur le nettoyage intestinal !

Or, il faut savoir que parmi les rôles essentiels du nettoyage intestinal, il y a entre autres, celui d'amener l'organisme a ne plus ressentir la sensation de faim !

Il n'y a donc rien d'étonnant lorsqu'un reportage sur le jeûne se fait à partir de l'exemple des séjours "Jeûne et randonnée" d'entendre des propos de type :

"Malgré la faim, ils marchent dans les pas de leur guide. C'est leur dernière journée sans manger et ils n'ont plus qu'une idée en tête : trouver quelque chose à se mettre sous la dent"

 

Mais ceci explique parfaitement cela, à savoir : pourquoi la plupart de ces séjours "Jeûne et randonnée" ont fini par amener le jeûne sur le terrain du "défi" personnel.

Tout simplement, parce qu'il n'y a rien de pire que d'avoir faim tout au long d'un jeûne ! Et que par conséquent, le meilleur moyen d'amener les participants à "oublier", autant que peut ce faire, leur obsession de "se mettre quelque chose sous la dent" : c'est de leur occuper l'esprit !

Par ailleurs, sachant qu'il n'y a rien de pire que de rester inactif durant un jeûne : cela permet de faire "d'une pierre deux coups" ! Voire même trois coups, puisque plus ils "bougeront" et plus les participants perdront du poids, alors même que ce ne devrait pas être le but premier d'un jeûne, comme expliqué dans un chapitre précédent.

Mais quoi de plus flatteur et de plus "valorisant" pour les participants, que de rentrer chez eux à la fin de leur séjour, en pouvant "s'enorgueillir" d'avoir "réussi" leur jeûne --- ou plus exactement d'avoir réussi l'exploit de "tenir" 5 jours sans manger --- alors même qu'ils seront passés, sans même en avoir eu conscience, complètement à côté de ce que devrait être un véritable jeûne...

Et pour cause, là encore, puisque dans de telles conditions, le jeûne n'est plus du tout vécu comme un "repos" pour l'organisme et un moment "à soi", mais qu'il devient une forme de compétition avec soi-même, voire également avec les autres participants, même si cela ne semble pas forcément être le cas !

Et c'est ainsi que l'on en arrive à entendre dans les reportages, d'aberrants propos tels que :

- "ils ont décidé de suivre un régime "commando" : un stage de jeûne pendant une semaine"

- "Ils n'ont rien mangé depuis 5 jours et marchent 4 heures chaque matin" ; Et là le "journaleux" demande à l'une des participantes du stage dont c'est le tout premier jeûne : "Est ce que le défi ça fait partie du stage ?"; Et la "jeûneuse novice" lui répond, avec un grand sourire final : "Wouhai je trouve : c'est un défi, c'est un challenge, on se surpasse et on est vachement fier après"


C'est malheureusement pour l'image du jeûne, typiquement le genre de propos démontrant à quel point, tant les participants que les "journaleux" n'ont absolument aucune idée de la façon correcte dont un jeûne devrait être mené, et donc à quel point leur démarche est aussi inutile que stupide.

En fait, amener le jeûne sur le terrain du "défi" personnel, à travers des randonnées plus ou moins "ardues", c'est à peu prés comme si on demandait à un novice en la matière de méditer tout en courant le marathon de New York !

Sans compter, que même si on retirait la notion de défi, on peut difficilement jeûner et randonnée, EN GROUPE, tout en étant réellement à l'écoute de son corps et de ses propres besoins de repos, par exemple et entre autres.

 

Pour que les choses soient bien claires : le problème ne sont ni la marche, ni la randonnée, ni même le "défi", en eux-mêmes. On peut très bien durant un jeûne marcher ou randonner de longues heures durant, tout comme on peut se lancer des défis personnels, si on le souhaite.

Le véritable problème, de la plupart des séjours "Jeûne et randonnée", c'est que non contents d'avoir supprimer l'un des piliers essentiels du véritable jeûne et d'avoir en plus détourné celui-ci vers une forme de défi : c'est qu'ils ne respectent absolument pas les besoins --- tant physiologiques que psychologiques --- de chaque individu !

Comment voulez-vous, en toute objectivité et logique, pouvoir réunir dans un même groupe des personnes ayant exactement les mêmes "aptitudes" vis à vis du jeûne --- que celles-ci soient physiques, mentales, psychologiques ou autres --- alors que chacun(e) s'inscrit individuellement ?

C'est tout simplement impossible !

Voilà pourquoi la majorité des séjours "Jeûne et randonnée" sont à fuir ! Ils le sont parce que :

1- ils suppriment des piliers essentiels du véritable jeûne (ex : le lavement intestinal)

2- ils poussent les participants au "défi", ce qui va à l'encontre même de ce que devrait être un véritable jeûne (du repos, entre autres)

3- ils "infligent" aux participants des sensations désagréables de faim et souvent de froid

4- ils n'apprenent pas aux participants l'art de mener à bien un véritable jeûne

5- ils ne permettent pas à chaque participant d'être réellement "à l'écoute" de ses besoins, physiques et psychologiques, en particulier

6- ils entrainent parfois les participants sur des notions alimentaires, à suivre après le jeûne, plus que discutables

J'en finis là avec ce chapitre concernant le fait que le jeûne n'est pas un défi.

=> Jeûner n'est ni une "transe", ni un état "d'euphorie"

- "La fatigue se fait sérieusement sentir. Cela fait 72h que les organismes ont épuisé leur stock de sucre. Les randonneurs sont sur la réserve. Et pourtant ils ont le moral, ils sont comme dans un état second. Cet état d'euphorie est dû à une réaction du cerveau au manque de calories"

 

Les détracteurs du jeûne ne manquent jamais d'évoquer un état "d'euphorie", qui serait ressenti durant le jeûne et qui justifierait à lui seul le fait que les pratiquants soient si "emballés" par cette pratique.

D'après eux, cette "euphorie" serait dûe à un processus interne de l'organisme qui, après quelques jours sans nourriture, produirait alors la fameuse hormone "du bonheur" pour réagir à la privation.

N'en déplaise à tous ces détracteurs --- médecins, psychiatres ou autres "spécialistes" faisant preuve de la plus mauvaise foi qui soit --- pour ma part, en plus de 30 années de pratique du jeûne, je n'ai JAMAIS ressenti une seule fois, cette fameuse "euphorie" ! Et pourtant, il m'arrive de faire des jeûnes allant au delà de 15 jours.

En aucun cas, je ne nie le fait que cette "euphorie" pourrait exister, mais non seulement je ne l'ai jamais ressentie à titre personnel, mais en plus je n'ai jamais rencontré de véritables jeûneurs m'ayant parlé de cette dernière.

La plupart des personnes qui pratiquent le jeûne autonome --- de façon "intelligente" --- vous diront se sentir beaucoup mieux, "plus légères", plus "éveillées", plus "sensibles", plus "actives", plus "créatives", plus "sereines", etc etc en fonction des uns et des autres : mais jamais aucune ne m'a eu parlé d'un sentiment "d'euphorie".

Le problème, c'est que comme dit plus haut, 99% des reportages sur le jeûne sont faits "à charge" contre cette pratique. Par conséquent, ils sont quasiment toujours tournés vers le même genre de "jeûneurs", à savoir : des personnes qui ont tellement envie de prôner les bienfaits du jeûne, quant ce n'est pas carrément leurs propres "exploits", qu'au final tout ce qui ressort de ces personnes interviewées, c'est une espèce de "béatitude", voire............. d'euphorie ! Sauf que cette dernière n'a pas grand chose à voir avec le jeûne en lui-même, mais plutôt avec le fait d'être "la star du jour" devant un caméra de télévision ! Ce qui en soi, est totalement différent.

Que de vrais journalistes prennent la peine de suivre de vrais jeûneurs --- comme dans le documentaire dont je parle en fin de page --- et vous pourrez alors constater que "l'euphorie" devient "comme par hasard" totalement inexistante...

Par conséquent, si vous souhaitez un jour vous lancer dans un jeûne, ne vous attendez pas à quoi que ce soit d'exceptionnellement "euphorisant", car vous risqueriez alors une sérieuse déception !

 

Par ailleurs si c'était réellement le manque de sucre, et par là même de calories qui entrainait le cerveau dans une sorte d'euphorie, comment pourrait on expliquer................. l'inverse ?! A savoir que des personnes alcoolisées --- et donc "bourrées" de sucre et de calories ! --- puissent également se retrouver dans un état total d'euphorie ?!

Enfin, si l'absence de calories et sucres rendait le cerveau "euphorique", j'imagine, par déduction, que cela aurait dû être "la méga fête" dans les camps de concentration de la Seconde Guerre Mondiale, non ?! . Pourtant c'est très loin d'être le sentiment que j'ai pu ressentir en visionnant ou écoutant des rescapés parler de l'horreur qu'ils auront vécu durant leur internement forcé dans ces camps...

C'est vous dire l'absurdité de tels propos et l'incompétence plus que flagrante, en matière de jeûne, de la part des personnes qui auront traité de ce sujet dans leur "documentaire"...

Voilà pourquoi je finirai par un dernier point, à savoir que :

=> Jeûner n'est pas une démarche anodine

Ce n'est pas parce que le jeûne peut se pratiquer en toute "autonomie" --- ou en ayant le sentiment d'être "encadré(e)" lors d'un séjour "Jeûne et randonnée" --- que cela signifie qu'il peut s'apparenter à une banale activité à laquelle on peut se prêter du jour au lendemain, histoire de voir à quoi ça ressemble.

Si l’on souhaite un jour découvrir, véritablement, les bienfaits du jeûne il est ESSENTIEL, à mon sens, de commencer par s’y préparer de façon "psychologique" en "se faisant à l’idée" lentement et sereinement.

Vouloir se lancer dans un jeûne, du jour au lendemain --- comme le font une majorité de personnes novices en la matière ou encore certain(e)s pseudos journalistes, histoire de faire un reportage sur le sujet --- relève au mieux d'une véritable stupidité au pire d'un danger pour sa santé !

Que ce soit pour documenter un reportage ou par choix personnel :

On ne peut pas "tester" le jeûne comme on irait
tester une salle de gym ou une voiture !

Non seulement se prêter à un jeûne sans préparation psychologique est quasiment voué à l'échec --- voire même au dégoût définitif d'une telle pratique --- mais quant à espérer en tirer le moindre profit pour sa santé, dans de telles conditions : cela relève de la plus complète utopie...

Par conséquent, toute personne qui se lance "du jour au lendemain" dans un jeûne --- sans la moindre préparation "psychologique", physique et alimentaire --- fait preuve d'un sérieux manque de sérieux, à commencer pour sa santé, tant cela est à l'opposé même des conditions nécessaires au bon déroulement de cette pratique.

 

 

Ayant longuement expliqué l'importance d'une bonne approche intelligente et donc psychologique du jeûne, je vais maintenant m'attarder un peu plus longuement sur le coté purement pratique, en vous donnant quelques conseils en ce sens.

5 - Réunir les meilleures conditions pour jeûner seul(e)

=> Choisir un lieu où l'on se sentira à l'aise et en sécurité "psychologique"

A mon sens, et bien évidemment ce n'est donc là que mon ressenti personnel, je pense qu'une personne souhaitant jeûner pour la première fois, devrait le faire dans un environnement qui lui est familier et non dans le cadre d'un séjour "Jeûne et randonnée", par exemple.

Pourquoi ce conseil ? Tout simplement parce que même avec une bonne préparation psychologique, cela reste une expérience qui ne manquera pas de créer le doute en vous !

- "ai je bien fait de me lancer ?"
- "n'ai je pas trop présumé de mes forces ? de mes compétences ? de mes connaissances ?"
- "vais je supporter le manque de nourriture ?"
- "est-ce normal que j'ai une petite baisse de régime aujourd'hui ?"
- etc etc.

Dans de tels moments rien ne vaudra mieux que de se sentir dans un environnement familier, afin de pouvoir s'allonger, ou au contraire bouger, comme et quand on le souhaitera. De pouvoir lire et relire tranquillement certains passages de son livre sur le jeûne. De savoir que l'on pourra appeler facilement un(e) amie pour parler. Que l'on pourra prendre une douche ou un bain si on en a envie. etc, etc...

Pour moi, mener un premier jeûne en dehors de chez soi ou de tout environnement familier, c'est prendre le risque de cumuler les nouveautés et par là même de se sentir fragilisé(e) plutôt qu'en confiance et en sécurité psychologique.

Du reste, il est évident, malheureusement, que tous les séjours de style "Jeûne et randonnée" ne sont pas suffisamment attentifs et par là même attentionnés aux besoins d'un jeûneur, que celui ci soit expérimenté ou non.

Jeûner doit être un moment à soi durant lequel on doit pouvoir, entre autres, s'isoler si on le souhaite. Or, comme déjà dit, je vois assez mal comment un jeûneur qui se retrouve dans un "groupe" plusieurs heures par jour, peut trouver le calme, la solitude et le repos nécessaire à la pratique d'un jeûne.

Par ailleurs, lorsqu'on est dans un environnement familier on peut agir comme on le souhaite ! Si on a froid en pleine nuit, on peut facilement se lever et prendre une couverture supplémentaire ou se faire une bouillotte ou une tisane ou même prendre un bain. Ce genre de "détail", pourtant essentiel, devient tout de suite plus compliqué lorsqu'on se retrouve "en communauté".

Du reste, ce genre de "séjour spécial jeûne" n'échappe pas, hélas -- comme toutes les autres médecines douces -- à son lot de charlatans et autres gourous ! Par conséquent, je déconseille fortement à quiconque voudrait malgré tout se lancer par ce biais, de s'inscrire dans un séjour à tendance "zen", "méditative", "spirituelle" ou que sais j'encore du genre ! Comme je l'ai expliqué précédemment, il y aurait alors un risque certain à se voir plutôt manipuler psychologiquement par une "secte", que réellement accompagné dans la découverte purement pratique du jeûne et de lui seul.

Par ailleurs, les séjours "Jeûne et randonnée" ont trop tendance, à mon sens, à "pousser" chaque participant à vouloir (devoir !) dépasser ses limites, dans le seul but de démontrer que "oui ! on peut le faire !" ; "oui, on peut rester plusieurs jours sans manger" : "oui, on peut jeûner et même randonner !".

Or, au risque de me répéter : le but premier d'un jeûne est de mettre son organisme au repos et non de vouloir (se) prouver que l'on est capable de rester plusieurs jours sans manger ! Pratiquer un jeûne dans un état d'esprit prônant, consciemment ou non, le dépassement de soi : c'est passer complètement à côté du but réel d'un jeûne.

Voilà, entre autres, pourquoi je ne suis pas spécialement pour le fait de pratiquer le jeûne lors de séjours "poussant" au dépassement de soi, plutôt qu'au séjour invitant chacun(e) à vivre son jeûne à son rythme et sans "exploit" particulier.

Bref, à mon sens, rien ne vaut que d'avoir le sentiment d'être dans une sorte de "cocon" familier tant sur le plan pratique, psychologique et sécurisant, si on veut réussir pleinement son jeûne. Trois critères qui, selon moi, sont encore bien loin d'être une réalité chez nombre de ces "séjours jeûne" qui se développent de plus en plus.

Toutefois, il existe bien des établissements qui réunissent ce genre de critères : ce sont certaines "cliniques" du jeûne que l'on trouve en Suisse et en Allemagne. En guise de cliniques ce sont plutôt des hôtels tout confort, avec équipe médicale, nutritionnistes, salle de gym et environnement propice à la détente, entre autres. On y est pris en charge et "chouchouté" comme si on était à la maison ! Et chacun(e) se voit proposer un séjour en fonction de ses besoins personnels. Mais le prix à payer est hélas à la hauteur de l'encadrement proposé : très élevé !

Maintenant, je peux tout à fait comprendre que certaines personnes puissent préférer jeûner hors de chez elles, car il est vrai que cela présente aussi des avantages. Par exemple :

- se sentir "entourées et encadrées"
- partager son expérience avec d'autres personnes
- être loin des tentations alimentaires, présentes chez soi
- couper les ponts avec son quotidien, comme durant des vacances
- etc

Pour ces personnes, leur choix s'orientera alors tout naturellement vers un "séjour jeûne" qui les conduira hors de chez elles pour mener cette première expérience.

Dans ce cas, je ne peux qu'insister sur le fait de choisir un environnement aussi confortable et humain que possible, afin de se sentir écouté(e), rassuré(e) et vraiment "comme à la maison". sourire

=> Ne faites surtout pas l'impasse sur le nettoyage intestinal

Il faut le savoir : un jeûne ne peut guère être mené à bien sans un nettoyage intestinal régulier, c'est à dire : tous les deux jours, voire tous les jours.

C'est là l'une des raisons qui poussent les personnes mal informées ou mal intentionnées, à employer si facilement le terme de "purification" à toutes les sauces, dés lors qu'il est question de jeûne.

Pourtant le nettoyage intestinal -- qu'il se fasse par lavement ou par l'absorption d'une solution saline -- n'a rien à voir avec l'idée de purifier ses intestins ! Son seul et unique, mais néanmoins indispensable rôle, c'est de remplacer temporairement le travail naturel des intestins qui se voit ralenti de par l'absence d'alimentation solide durant le jeûne.

En clair, le but du lavement est de "pousser les déchets intestinaux vers la sortie", comme le font d'ordinaire les intestins.

Il faut en effet savoir que si durant un jeûne, l'élimination de certains déchets se poursuit normalement, voire même s'intensifie, par les différentes voies naturelles et classiques -- telles que la respiration, la circulation sanguine, la langue, etc -- la fonction d'évacuation des intestins tend, elle, à se ralentir, bien que toujours fonctionnelle. Or, il est essentiel que les déchets intestinaux continuent à être évacués régulièrement.

D'ailleurs, le savez-vous ? une grande partie de nos déchets intestinaux sont composés des cellules mortes de la paroi interne de nos intestins !

Eh oui ! sourire

Tout comme notre peau se renouvelle régulièrement, créant par la même des cellules mortes qui s'éliminent au fur et à mesure, sans même que l'on s'en rende vraiment compte, la paroi interne de nos intestins fait de même toutes les 48h ! Par conséquent, même si on ne mange pas, nos intestins continuent de créer des déchets en grande quantité, rien que par le fait de renouveler les cellules de leur paroi interne.

Par ailleurs, l'un des buts du jeûne est de permettre au corps d'éliminer certains composants chimiques (ex : les pesticides) qui s'accumulent dans les tissus de notre organisme, sans que celui-ci parvienne à les éliminer totalement en temps normal. Il ne servirait donc à rien de faire un jeûne, si on ne faisait pas en sorte "d'évacuer" tous les déchets (chimiques et autres) que le corps "dégage" de ses tissus durant un jeûne et qu'il "envoie" rejoindre, entre autres, les déchets intestinaux.

Voilà pourquoi il ne serait que peu utile de vouloir jeûner sans nettoyage intestinal régulier !

=> Ne faites surtout pas une orgie alimentaire avant ou après votre jeûne !

Certaines personnes envisagent le jeûne comme une sorte de "défi en apnée alimentaire", consistant à tenir 5 jours sans manger ! Elles imaginent alors qu'emmagasiner le maximum de "ressources" avant, leur permettra de mieux tenir pendant ! Un peu comme le fumeur qui "grille" une dernière cigarette ou un dernier paquet, juste avant de décider d'arrêter.

C'est là, la pire des erreurs à faire !

Aussi, si vous avez dans l'idée de faire un super restaurant ou une "méga teuf" avec des amis avant d'entamer votre jeûne, ou pire encore, après l'avoir fait : ABSTENEZ-VOUS de jeûner !

Non seulement, ce serait là la preuve évidente que vous n'avez absolument pas compris l'intérêt du jeûne -- tant d'un point de vue pratique que psychologique -- mais bien plus encore, ce serait d'une stupidité phénoménale pour votre santé. En effet, dans le meilleur des cas, vous perdriez une grande partie du bénéfice du jeûne. Dans le pire des cas, vous finiriez directement aux urgences avec, entre autres "réjouissances", des crampes d'estomac particulièrement violentes !

Le jeûne n'a rien d'un défi !

Même s'il est vrai qu'il peut amener à repousser certaines de ses limites physiques et psychologiques, par une découverte de soi-même et de certaines de nos capacités ignorées jusque là, le jeûne ne doit en aucun cas être pratiqué comme une "bravade".

C'est pourquoi il doit, entre autres, s'inscrire dans la lignée d'une alimentation aussi saine et raisonnable que possible. Par conséquent, il ne devrait jamais intervenir juste après ou juste avant, un ou des repas particulièrement copieux.

Mener un jeûne à bien, en sachant en tirer le maximum de profit pour sa santé, n'est à la portée que des personnes qui seront prêtes à s'investir avec bon sens dans cette pratique et qui par là même auront compris, entre autres, l'importance capitale de "l'avant" jeûne.

Toutes celles qui se lanceront, "du jour au lendemain", dans un jeûne par simple curiosité, intérêt superficiel, recherche d'un xième régime miracle, défi ou que sais j'encore du genre, échoueront à coup sûr dans la découverte et surtout les bienfaits de cette médecine naturelle...

=> Ne sous-estimez pas vos capacités physiques, mais sachez aussi vous reposer sourire

Nombre de personnes qui aimeraient essayer de suivre un jeûne, sous-estiment grandement leurs capacités physiques ! Elles craignent de présumer de leurs forces et de s'évanouir au moindre coup de fatigue.

Si vous êtes en bonne santé et que votre poids est normal voire trop élevé, il n'y a aucun risque que vous mourriez de faim : ni au sens propre, ni au sens figuré !

Il est donc essentiel durant un jeûne de se BOUGER !

Il ne s'agit en aucun cas de courir un marathon ou de gravir l'Everest ! clin d'oeil mais plus simplement de rester actif(ve) comme vous pouvez l'être d'ordinaire.

Si vous pensez que le jeûne consiste à rester au lit durant 5 jours, alors vous courez au devant de grosses désillusions quant aux bénéfices que vous pourriez en tirer.

Bouger est absolument indispensable pour conserver sa masse musculaire, que l'on soit ou non à jeûn, d'ailleurs !

Si de nos jours, il y a de plus en plus de personnes qui se sentent constamment fatiguées, c'est dû, entre autres (même si pas que), au fait que nous bougeons de moins en moins. Du coup, moins nos muscles sont sollicités, moins ils sont développés ! Cela entraine au moins deux conséquences :

- ils remplissent moins bien leur rôle de "soutien" physique de notre corps, d'où que l'on se sent plus fatigué(e)

- ils consomment moins de "sucre" pour fonctionner, ce qui au mieux nous empêche de mincir, au pire nous fait grossir.

Bref, ce qui est vrai en temps normal, l'est encore plus durant un jeûne. C'est d'autant plus vrai, que bouger incitera votre corps à puiser dans vos réserves de graisse, comme il le fait d'ordinaire naturellement, lorsqu'il a fini d'utiliser le carburant apporter par vos repas quotidiens.

N'hésitez donc pas à bouger tout au long de votre jeûne ! Mais à moins que de n'être un athlète accompli, ne cherchez pas la performance ! Privilégiez les activités "d'endurance" qui peuvent être menées à votre rythme, sans forcer.

Ceci dit, n'allez surtout pas comprendre par "activités" qu'il doit forcément s'agir d'activités sportives ! Le terme "activité" doit s'entendre au sens le plus large qui soit. Il peut donc s'agir de marche, mais tout aussi bien d'équitation, de jardinage, de danse, de bricolage, de visites culturelles, de peinture, etc etc.

Evitez en revanche de passer des heures devant votre télé ou votre ordinateur : ce ne serait guère bénéfique, ni pour votre corps, ni pour la détente de votre esprit.

Maintenant, s'il ne faut surtout pas rester inactif(ve) durant un jeûne, il ne s'agit pas non plus de tomber dans l'excés inverse ! Il est tout aussi essentiel de s'allonger régulièrement durant quelques minutes, tout au long de la journée, afin de favoriser le travail du corps quant à l'élimination des déchets, entre autres.

Bref, comme cela est très bien expliqué dans le livre que je vous ai recommandé en introduction, il est important de savoir doser et alterner les instants de repos, avec de véritables activités.

=> Ne craignez pas une éventuelle baisse de régime

Si la plupart des personnes ayant une bonne connaissance du jeûne, vous diront que l'on se sent vraiment en forme durant cette abstinence de nourriture solide, il faut aussi savoir qu'il est normal et courant que l'on puisse connaitre un jour ou deux avec une véritable "baisse de régime".

Contrairement à ce que peuvent en déduire les pseudos-journalistes et autres personnes ne connaissant rien au jeûne, cela est sans aucun rapport avec l'absence de nourriture. D'ailleurs, si ces personnes réfléchissaient un peu ou se penchaient un peu plus objectivement et sérieusement sur le déroulement d'un jeûne, elles se rendraient compte assez rapidement de l'lllogisme de leur raisonnement !

En effet, si l'absence de nourriture induisait ce genre de baisse de régime, il semble assez évident que plus on avancerait dans un jeûne, et plus on serait alors sujet à ce genre de désagrément. Or, on découvre assez vite, lorsqu'on se donne la peine de pratiquer correctement un jeûne, qu'il n'en est rien, bien au contraire ! Et pour avoir l'habitude de pratiquer, une fois par an (parfois deux), un jeûne durant parfois entre 10 et 15 jours, je pense être assez bien placée pour en parler.

Cette baisse de régime qui intervient le plus souvent dans les trois premiers jours du jeûne, est essentiellement dûe à l'élimination des déchets. Il est important de le savoir et surtout de savoir que cela est courant, même s'il me semble important de dire que cela ne se produit pas forcément !

Nombre de personnes qui découvrent le jeûne et qui se retrouvent confrontées à ce genre de petite baisse de régime, craignent alors d'avoir surestimé leurs capacités et leurs forces. Il n'en est rien et même s'il est important que chacun(e) se sente libre d'agir comme bon lui semble, il est dommage d'interrompre alors son jeûne. Un peu d'exercice et/ou de repos suffit généralement à surmonter ce petit désagrément passager.

=> Savoir interrompre son jeûne, si nécessaire

Bien qu'il soit toujours dommage d'interrompre un jeûne avant la date initialement prévue, du moment que l'on est en bonne santé, je suis malgré tout partisan de ne jamais se forcer si on doit se sentir, psychologiquement, plus mal que bien !

Comme je l'ai écrit plus haut, jeûner c'est peut-être avant tout autre chose aller à la rencontre de soi-même et découvrir ce dont on est capable. Cela doit se faire, à mon sens, avec sérénité.

Si le doute se met à prendre une place dominante dans l'esprit d'une personne qui est au beau milieu d'un jeûne, c'est qu'elle n'était certainement pas suffisamment préparée, psychologiquement parlant, pour la découverte de cette pratique.

S'interroger et douter, surtout lors d'un premier jeûne, me semble assez logique et inévitable. Mais cela doit rester temporaire. Si l'esprit finit par ne plus être occupé que par le doute, voire même la peur, il me semble alors plus sain et raisonnable de mettre un terme à son jeûne.

Voilà pourquoi j'ai longuement insisté, en premier lieu, sur l'importance d'une bonne préparation psychologique : afin d'éviter les échecs, les erreurs, les déceptions et autres désagréments typiquement liés à trop de précipitation.

Cela permet aussi d'éviter les comportements que je constate et déplore trop souvent lorsqu'il est question de médecines naturelles. Je veux parler des personnes qui se lancent "tête baissée" dans la découverte d'une médecine douce et qui échouant dans l'utilisation inappropriée qu'elles en ont faite, dénigrent alors la médecine en question.

Petite conclusion

Voilà pour l'essentiel de ce que je souhaitais vous faire connaitre du jeune autonome.

Je conclurai simplement en conseillant, une fois de plus, aux personnes qui voudraient apprendre à connaitre le jeûne, de prendre leur temps, avant de se lancer, pour découvrir tous les bienfaits de cette pratique.

N'hésitez surtout pas à investir dans le livre du Dr Lützner qui en plus de tous les mérites énumérés par ailleurs, a celui d'être très abordable financièrement parlant : ce qui n'est pas toujours le cas des ouvrages liés aux médecines douces. La cerise sur le gâteau étant qu'il nous apprend l'essentiel en à peine 80 pages : ce qui en permet aisément une lecture et relecture aussi fréquente que besoin est.

A moins que de n'avoir la chance de connaitre une personne de confiance qui pratique elle-même le jeûne depuis suffisamment longtemps pour vous guider dans vos premiers pas, ce fameux petit livre sera le meilleur guide que vous pourrez trouver pour vous aider dans votre découverte.

Faites lui confiance, croyez en vos capacités et vous aurez tous les atouts pour vous lancer dans votre premier jeûne !

Et pour le cas où certain(e)s se poseraient la question : non ! je ne touche aucun "royalties" sur les ventes de ce livre ! clin d'oeil Mais quand un ouvrage est aussi accessible, objectif et pratique, il mérite alors amplement que l'on fasse (re)connaitre ses qualités !

6 - Voici ce qu'est un véritable documentaire sur le jeûne !

Ajout (avril 2012)

Le jeudi 29 mars 2012 a été diffusé, sur Arte, un reportage intitulé : "Le jeûne, une nouvelle thérapie".

Bien que ce reportage soit dédié au jeûne thérapeutique, j'en conseille très vivement le visionnage aux personnes qui voudraient en découvrir d'avantage sur le jeûne en général, car ce documentaire est d'une qualité RARE !

Comme déjà dit, je n'ai pas la prétention d'avoir vu tous les trop rares reportages existants sur le sujet (ou celui des médecines douces en général), mais les peu que j'avais vus jusqu'à présent, avaient quasiment tous pour point commun d'avoir été traités avec un manque flagrant de professionnalisme, de connaissances du sujet et d'objectivité ! A tel point que l'on était souvent plus proche du "torchon" de pseudo-journalistes, que du réel documentaire de journalistes faisant leur métier.

Bref, autant dire que les reportages de qualité sur les médecines douces ne courant pas les rues, je ne pouvais donc manquer de vous parler de celui-ci !

Par ailleurs, étant donné que je ne suis pas la dernière à fustiger régulièrement les pseudo-journalistes, je considère qu'il est d'autant plus important de souligner le fait, qu'heureusement, tous les journalistes ne sont pas à mettre dans le même panier et que certain(e)s font remarquablement bien leur travail !

C'est donc le cas de ce documentaire, réalisé par Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade, qui vous en apprendra énormément sur les réalités scientifiques du jeûne thérapeutique et donc du jeûne "tout court". Ce reportage est non seulement remarquablement documenté, mais il a également été réalisé de telle sorte à être compréhensible par tout un chacun(e).

Du reste, il a aussi et entre autres, le mérite d'apporter des arguments scientifiques permettant de démontrer à quels points les détracteurs du jeûne peuvent être de mauvaise foi, dés lors que leurs bénéfices financiers et autres monopoles risqueraient de se retrouver à mal, si la pratique du jeûne thérapeutique venait à s'étendre ! Car, il va de soi que l'on ne peut pas faire les mêmes bénéfices financiers en soignant les gens avec de l'eau à boire, qu'avec des tonnes de médicaments à avaler tous les jours !

Rien que pour cette mise en éclairage là, ce documentaire est déjà remarquable !

La seule chose à ne pas perdre de vue en le regardant, c'est qu'il traite à 99% du jeûne thérapeutique. Donc quand dans le commentaire on entend, par exemple, qu'il ne faut pas pratiquer seul(e) le jeûne, cela s'entend dans le cas d'un jeûne thérapeutique et non d'un jeûne autonome pratiqué par une personne en bonne santé.

Fin de l'ajout

 

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